Epistrophe (EPREPE)


Revue d’Éthique Professionnelle en Philosophie et en Éducation.

Études et Pratiques

ISSN: 2408-0349

Buts et Perspectives
Epistrophè. Revue d’Éthique Professionnelle en Philosophie et en Éducation. Études et Pratiques [EPREPE] est une revue internationale, annuelle, bilingue (anglais & français), numérique, accès ouvert, la seule dans cette thématique spécifique, approuvée par les pairs, dédiée à l’étude et à l’analyse critique et herméneutique des questions concernant l’Éthique Professionnelle en Éducation et formation, considérée à travers la Philosophie en général et la Philosophie de l’Éducation en particulier. Les théories, pratiques et recherches qui mettent à l’épreuve cette double approche ou qui croisent leurs  thématisations entrent dans le champ d’intérêt de la revue Epistrophè. La finalité fondamentale de la revue est de susciter et de soutenir des réflexions philosophiques à propos des questions éthiques surgissant au sein des pratiques éducatives.
Les objectifs suivants seront privilégiés:
  • relier systématiquement la recherche philosophique avec les apories éthiques dans l’éducation
  • introduire une réflexion approfondie sur l’éthique professionnelle en éducation initiale et dans les formations subséquentes
  • reconceptualiser  la notion d’application en insistant sur l’élément de transformation et d’innovation éthique, dépassant ainsi l’identification usuelle de l’application comme répétition
  • reconnaître et développer les méthodes de recherche appropriées
  •  introduire la question de l’institution éducative comme paramètre décisif pour la compréhension du professionnel et de ses dimensions éthiques et morales
  • relier la recherche en éthique professionnelle avec la formation personnelle de soi-même
  • étudier dans ce cadre le cas des patients experts qui, construisant des savoirs sur les affections qui les touchent, deviennent acteurs à part entière de la dimension éthique de leur expérience
  • faire de la recherche au croisement des pratiques de soi, pour mettre au jour les conditions d’une transformation de nous-mêmes
  • enrichir l’exploration des sens de la pratique
  • élaborer, à travers les conflits surgis sur le plan de l’éthique professionnelle, les apports théoriques de la philosophie de l’éducation
  • mettre en évidence l’impact fondamental d’une clarification des questions mobilisées pour une vie éducative pleine, consciente et émancipée
  • élucider et développer les aspects hétérogènes, complexes et conflictuels de l’éthique professionnelle considérée comme parcours sensible de la vie éducative, pour ouvrir une perspective dégagée pour les individus et les collectivités sur leurs vies, dans l’éducation et dans la professionnalisation par les pratiques éducatives.
Évaluation Scientifique des Articles
(Évaluation en double aveugle)

Chaque article est soumis, selon les normes exigées, au comité éditorial qui statuera s’il satisfait formellement aux critères exigés par la revue et le comité scientifique. Chaque article retenu sera alors évalué sous une forme anonymée (suppression du nom d’auteur dans le texte, les références bibliographiques et dans les propriétés du fichier) par deux lecteurs/trices, en fonction de son intérêt scientifique et de son champ de spécialité. Les lecteurs/trices rendront leur évaluation sous deux mois, en donnant un avis général motivé et des commentaires. En cas de désaccord entre les lecteurs/trices, la décision finale de publication du texte sera prise par le comité éditorial, à partir des avis transmis par les lecteurs/trices.

Appel à soumission d’articles
La Revue Internationale d’Éthique Professionnelle en Philosophie et en Éducation. Études et Pratiques / Epistrophè, invite des académicien/nes, chercheurs/ses et professionnel/les de soumettre des manuscrits pour les numéros à venir.
Date limite pour la soumission des articles: La soumission d’un article peut se faire à tout moment
Les auteur/es sont invité/es à soumettre des manuscrits pour les numéros à venir ici
Pour les recommendations aux auteur/es, cliquez ici
Notification d’acceptation: dans les 2 mois à partir de la notification d’acceptation
Fréquence: 1 Numéro par an
Langues acceptées: français ou anglais
Pour des informations supplémentaires, écrire à  l’adresse suivante:  lab-prapl-ph@aegean.gr
 
Editeurs
Professeure Elena Théodoropoulou
Directrice du  “Laboratoire de  Recherche en Philosophie Pratique” (L.R.Ph.P.)
Université d’
Égée
Professeur Émérite Didier Moreau
Université Paris VIII
Vincennes-Saint Denis
 
Comité éditorial
Isabel Baptista, Université Catholique de  Porto, Portugal
Luc Bégin, Université Laval, Québec, Canada
Adalberto Dias de Carvalho, GFE/Institut de Philosophie, Université dePorto CIIIC/ISCET, Portugal
Yuan-Horng Chu (朱元鴻), Université nationale Chiao Tung, Taiwan
Laurence Cornu, Université François-Rabelais de Tours, France
Jean-François Dupeyron, Université de Bordeaux (INSPE – SPH), France
Μichel Fabre, Université de Nantes, France
Emmanuelle Jouët, Laboratoire de Recherche EPS Maison Blanche, France
France Jutras, Université de Sherbrooke, Canada
Mohamed Miliani d’Oran, Université d’Oran, Algerie
Christophe Miqueu, Université de Bordeaux (INSPE – SPH), France
Didier Moreau, Université Paris VIII, Vincennes-Saint Denis
Dominique Ottavi, Université Paris Nanterre, France
Marianna Papastefanou, Université de Chypre, Chypre
Andrea Potestio, Université de Bergame, Italie
Eirick Prairat, Université de Lorraine, France
Paul Standish, Institut d’ Éducation, Université de Londre, U.K
Elena Théodoropoulou, Université d’ Égée, Grèce
Jacques Quintin, Université de Sherbrooke, Canada
Michalinos Zembylas, Université Ouverte de Chypre, Chypre
Contact
Contact Principal
Professeure Elena Théodoropoulou, Ph.D.
Directrice du  “Laboratoire de  Recherche en Philosophie Pratique” (L.R.Ph.P.)
Université d’
Égée
1, Av. Demokratias, Rhodes, 85100, Grèce
Bâtiment 7ème Mars / RdC – 22
Tél.: (+30)22410 – 99101 & 99150
No Fax: (+30)22410 – 99109
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Skype: ethema229
Contact de support
Professeur Émérite Didier Moreau
Université Paris VIII
Vincennes-Saint Denis
2 chemin de la Liberté 93526 SAINT-DENIS cedex, France   
Courriel:
moreaudi@wanadoo.fr
 
Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)
 
POLITIQUE DE PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES
Le Règlement Général Européen sur la protection des données (RPG – UE 2016/679) est devenu pleinement opérationnel le 25 mai 2018. Dans ce contexte, nous aimerions vous informer que les conditions régissant la soumission d’articles dans le journal Epistrophe  [Revue d’éthique professionnelle en philosophie et en éducation. Etudes et pratiques (EPPREPE)] ont été modifiées. Les modifications principales concernent la Protection des Données Personnelles afin de satisfaire aux exigences du Règlement Européen sur la Protection des Données.
       1. Collecte et traitement des données personnelles
Lors de la soumission d’articles au journal Epistrophe. Revue d’éthique professionnelle en philosophie et en éducation. Les études et pratiques [Epprepe], des données de caractère personnel (ci-après dénommées “données personnelles”) des auteur/es sont collectées, maintenues et traitées via le formulaire de soumission.
Les données personnelles exactes collectées et traitées sont limitées à ce qui est nécessaire pour le processus d’évaluation de l’article et la communication avec l’auteur/e. Ces données, qui ne sont ni communiquées ni divulguées à des tiers, peuvent être visualisées en détail ici.
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La collecte et le traitement des données personnelles se font uniquement pour les objectifs suivants:
           2.1. Soumission et évaluation d’articles
Soumission et évaluation d’articles, selon la politique publiée du journal (processus d’évaluation par les pairs).
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 Les données soumises par les auteur/es via la forme de soumission d’article  en ligne seront conservées et pourront être soumises à un traitement dans la mesure nécessaire à la fondation, l’exercice ou au support de leurs revendications légales.
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Recommandations aux auteur /es
  • Les textes soumis doivent se conformer aux objectifs éditoriaux de la revue et prendre strictement en compte les avancées scientifiques dans les domaines concernés.
  • Les textes doivent être rédigés soit en français soit en anglais.
  • Les textes doivent suivre les recommandations de la revue, la mise en forme des manuscrits et les normes d’édition (v. infra : Mise en forme des manuscrits et Normes d’édition).
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Nous vous remercions de votre intérêt pour Epistrophè. Revue d’Éthique Professionnelle en Philosophie et en Éducation. Études et Pratiques [EPREPE].
Mise en Forme des Manuscrits
Marges
Normaux (2,54 εκ. en haut en bas – 3,18 à gauche à droite)
Police du texte
Constantia
Taille de police du texte
11
Interlignes
1,5
(corps de texte)
1
(titres de texte, sous-titres, nom de l’auteur/-ice, titre institutionnel, bibliographie, écart entre les paragraphes , CV)
Alignement  du texte
Justifié
Mise en forme du titre du texte
14 gras, Interligne 1 &  alignement centre (miniscule)
Paragraphe
Sans alinéas aux paragraphes
Espacement simple entre les paragraphes
Nom de l’auteur et Université
Au-dessοus du titre avec 2 espaces de distance et à la droite de la page.
Nom de l’auteur: 12 gras
Prénom suivi du nom de famille
Université: 10, italique (non gras)
[Grades, postes, couriel et web pages, seront inclus dans le CV, après la bibliographie]
Résumé
Longueur: 100-150 mots 
2 langues: anglais, français
Taille de police: 10
Espacement des lignes: 2 lignes en dessous de l’affiliation de l’auteur
Sans alinéa de première ligne et pas d’espace après le titre de résumé
2 espaces entre chacun des 2  résumés
Mots-clés
 
Avec un espace après chaque résumé
Mots-clés: 10 bold
Les mots eux-mêmes (par exemple, la philosophie, l’éthique): 10 italique
Nombre de mots: 3-8
Mise en forme des titres des sections
11 bold,  non numérotés (2 espaces avant, 1 après)
Mise en forme des titres des sous-sections
Sous-sections 11 italique & bold
CV
 
Approximativement 300 mots
(9 Constantia, interligne:1) 
Le nom de chaque auteur avec caractères gras
(11 Constantia)
Au-dessous du nom: courriel & webpages si disponibles
(9 Constantia)
Images – Graphiques – Tableaux
Images, graphiques doivent être lisibles, organisés et explicites. Images en couleurs sont préférées. A l’exception des fichiers créés avec le logiciel Finale, toutes les images doivent être soumises dans le format originel de leur création (JPEG, TIFF, EPS). Les images seront numérisées à 1200dpi pour les arts graphiques et 300 dpi en couleurs ou nuances de gris.
Diagrammes, images, photos et peintures, doivent être  suivis par une légende  (Constantia 10).
Des explications ou informations supplémentaires associées à la légende peuvent être ajoutées dans une note de bas de page. L’exposant de la note est inséré à la fin de la légende.
Mise en forme des notes de bas de page
10, Interligne  1,  justifié alignement
Le texte de la note de bas de page commence par une majuscule
Espace d’une note à l’autre dans un interligne 1
Un espace entre l’exposant de la note de bas de page et le premier mot du texte de la note
Signes de ponctuation et espaces
Pas d’espace entre les mots et signes de ponctuation.
Un espace entre l’exposant de la note de bas de page et le premier mot du texte de note de bas de page.
Bibliographie
2 espaces après la fin du texte
Le mot “Bibliographie” au centre avec 11 & gras
Les titres sont avec dash et 9 
1 interligne
Marques de ponctuation et espaces
Pas d’espace entre les mots et les signes de ponctuation
Citations dans le texte
Les extrais de plus de trois lignes sont insérés par taille de police 10, alinéa 1,2 cm à gauche et à droite & par un espace en haut & en bas
Si dans un extrait entre guillemets  il y des mots qui sont omis, on insère le symbole […]
Quand un extrait s’achève par un signe de ponctuation, ce signe est inséré avant les guillemets sauf s’il s’agit d’un point qui devra être placé après les guillemets
Pour les notes de bas de page qui concernent l’extrait entre guillements, l’exposant est inséré avant les guillements. Si la note de bas de page concerne le contexte de l’extrait, l’exposant est inséré juste aprés les guillements.
Par exemple: 3»4.
 
Gabarit de texte
* Dans nos publications, il est possible pour les auteurs|es de choisir l’écriture inclusive, par exemple: il|elle etc.
Normes d’édition
Remarques Générales:
  • La référence doit apparaître sous la forme d’une note de bas de page avec la numérotation correspondante ; elle contiendra les détails complets du livre ou de l’article (sous-titres inclus).
N.B.: Les signes de ponctuation suivent toujours la numérotation.
p.ex.: Dgsdgty1.
 
Livres:
  1. Monographie
Nom, prénom (lettre initiale), titre (en italique), lieu de publication, publications, année de publication.
p.ex.: Baudrillard, J., Simulacres et simulations, Paris: Galilée, 1981.
Buber, M., I and Thou, trad. par Smith, R., G., New York: Charles Scribner’s Sons, 1958.
 
  1. Volume collectif
Nom, prénom (lettre initiale), (ed.) – (publ.), Titre (en italique), lieu de publication, publications, année de publication.
p.ex.: Levi, N., Rothberg, M. (ed.), The Holocaust. Theoretical readings, New Jersey: Rutgers University Press, 2003
 
  1. Article/Chapitre dans un volume collectif
Nom, prénom (lettre initiale), titre de l’article (entre guillemets) – dans: Νom (éd.), prénom (lettre initiale), Titre (en italique), lieu de publication, Maison d’édition, année de publication, p. ou pp.
p.ex.: Bauman, Z., «The Uniqueness and Normality of the Holocaust», dans: Levi, N. (éd.), The Holocaust. Theoretical readings, New Jersey: Rutgers University Press, 2003, pp. 82-88.
N.B.: Dans la note de bas de page, on met la/s page/s exacte/e concernée/s, alors que dans la bibliographie, à la fin de l’article, l’entité des pages du chapitre doit figurer.
 
Journaux:
Nom, prénom (lettre initiale), titre de l’article (entre guillemets), titre du journal (en italique), volume, tome (si disponible), année, p. ou pp.
p.ex.: Braun, G., « Fréderic-Charles Moser et les langues de la diplomatie européenne (1648-1750) », Revue d’histoire diplomatique, 113, 1999, pp. 261-278.
N.B.: Dans la note de bas de page, on met la/es page/s exacte/es concernée/s, alors que la totalité des pages du chapitre doit figurer dans la bibliographie, à la fin de l’article.
 
Thèses:
Nom, prénom (lettre initiale), titre (en italique), thèse, superviseur, lieu, Institution, date de la soutenance, nombre de volumes (si disponible).
p.ex.: Wittgenstein, L., Tractatus logico philosophicus, thèse, superviseur Russell, B., Cambridge: University of Cambridge, 1929.
 
Communication de colloque inédite:
Prénom ou initiale Nom, «Titre de la communication», communication au colloque Titre du colloque (en italique), lieu (date), dactyl.
p.ex.: Chartrain, C., Kunert, S., «Engagement militant, féminisme et convergence des luttes chez les Panthères roses», communication au colloque international Genre, codes et quotidien, Rouen: Université Mont-Saint-Aignan, 16-17 juin 2005.
 
Notice de dictionnaire ou d’encyclopédie:
Le titre de la notice est précédé de l’abréviation s. v. en italique (sub verbo) + titre de l’entrée (entre guillemets), dans: nom, prénom (lettre initiale) titre du dictionnaire ou encyclopédie (en italique), lieu de publication, publications, date de publication, p.
p.ex.: Beaune, C., s. v. «Couronne», dans: Gauvard, C., Libera de A., Zink, M., Dictionnaire du Moyen Âge, Paris: Puf, 2004, p. 357.
 
Archives numériques:
Le locator uniformisé des ressources [url] est mentionné avec la date de la dernière visite. Si l’url est étendu, on mentionne le nom du site, au cas où on a la possibilité de localiser la publication via un moteur de recherche interne d’un site web.
p.ex.: Αbcdex, Κ., Αfhjhiuil, www.wnvwjv.com, dernière visite: 12/01/2017.
Filmographie:
Nom, prénom (lettre initiale) du/de la réalisateur/trice, titre de film (en italique), Studio, année.
p.ex.: Smith, J. (réa.), La Pericula, Columbia, 2009.
 
Bibliographie:
Elle doit être citée entièrement à la fin du texte et à l’ordre alphabétique.
p.ex.: Dewey, J., Démocratie et éducation, Paris: L’âge d’homme, 1983.
Buber, M., I and Thou, trad. par Smith, R., G., New York: Charles Scribner’s Sons, 1958.
N.B.: Il y a la possibilité d’insérer deux séries bibliographiques: Références Bibliographiques & Bibliographie Complémentaire.
 
Remarques particulières:
  • Dans le cas d’une transcription exacte d’un passage, elle doit figurer entre guillemets (pour le reste des consignes, v. le fichier «Mise en forme des manuscrits-L.R.Ph.P.»). Le numéro de la page figure dans la note de bas de page.
  • Noter avec ‘p’ (pour une page) & avec ‘pp’ (pour plusieurs pages) avec un trait d’union pour une série de pages ou avec une virgule pour les pages séparées.
  • Dans le cas d’une référence insérée juste après un livre ou un article déjà cité, on met ‘’ (en italique) + le numéro de la page.
p.ex.Ibid., p. 85.
  • Références répétées: si la même référence est répétée plusieurs fois dans un texte, la première fois nous l’écrivons en forme complète et à chaque fois suivante en forme abrégée, selon l’exemple ci-après:
p.ex.: Arendt, H., 2009, op.cit.
N.B.: Si la pagination de la nouvelle référence est la même avec la précédente, il n’est pas nécessaire de la réintroduire. Sinon, nous ajoutons la nouvelle page.
  • Lorsque l’auteur/e se réfère largement à quelques textes précis, une fois que le/s textes/s est/sont cité/s pour la première fois, les références suivantes devront être insérées dans le corps du texte, entre parenthèses et avec le titre en abréviation & en italique.
c’est-à-dire: Pour la première apparition de la référence, on écrit en note de bas de page ceci: 
Dewey, J., Démocratie et éducation, Paris: L’âge d’homme, 1983 (désormais entre parenthèses à l’intérieur du texte: D.&E., 18-26).
Pour la deuxième référence ainsi que les suivantes, on écrit, entre parenthèses à l’intérieur du texte, ceci:
(D.&E., 18-26)
  • Si l’auteur/e désire mentionner la première édition d’un livre, cela devra être indiqué à la fin de la note de bas de page ainsi que dans la bibliographie, à la fin de l’article:
p.ex.: Dumont, L., Essais sur l’individualisme. Une perspective anthropologique sur l’idéologie moderne, Paris: Seuil, col. Points, 2003 (1ère édition 1983).
  • Jusqu’à trois auteurs: les noms sont séparés par une virgule et l’on conserve l’ordre dans lequel ils apparaissent sur la page de titre (même si l’ordre alphabétique n’est pas respecté).
p.ex.: Rouget, B., Sagot-Duvauroux, D., Pflieger, S., Le marché de l’art contemporain, prix et stratégies, Paris: La Documentation française, 1991.
  • Plus de trois auteurs: après le premier nom, on ajoute l’abréviation latine ‘et al’.
p.ex.: Abecassis, F., et al., La France et l’Algérie: leçons d’histoire. De l’école en situation coloniale à l’enseignement du fait colonial, Lyon: INRP, 2008.
  • Si nous avons une double référence, il sera indiqué comme “cité dans:”, et chaque référence suivra les instructions de la catégorie il appartient (journal, livre etc.).
p.ex. journal: Sommers, C., H., «Teaching the Virtues», Imprimis, 20, 1991, cité dans: Gould, J., B., «Better Hearts: Teaching Applied Virtue Ethics», Teaching Philosophy, 25, 2002.
N.B.: Dans la note de bas de page, on met la/s page/s exacte/e concernée/s, alors que dans la bibliographie, à la fin de l’article, l’entité des pages du chapitre doit figurer.
  • Les nombreux remarques consécutifs sont séparés par une verticale et non par une virgule, selon l’exemple suivant:
p.ex. Davis, M., op.cit. / Lickona, T., Schaps, E., Lewis, C., op.cit. / Ryan, K., Bohlin, K., E., Thayer, J., D., op.cit. / Ryan, K., Bohling, K., op.cit.
et non: Davis, M., op.cit., Lickona, T., Schaps, E., Lewis, C., op.cit., Ryan, K., Bohlin, K., E., Thayer, J., D., op.cit., Ryan, K., Bohling, K., op.cit.
Vérifications à effectuer par les auteur/es avant la soumission
Il est  demandé aux auteur/es de vérifier la conformité de leur texte aux règles suivantes, qui conditionnent la réception de leur article.
  1. Le texte soumis ne doit pas avoir été précédemment publié ou soumis pour publication ailleurs sauf sous la forme de résumé dans les Actes d’une rencontre scientifique ou d’un Congrès.
  2. Les fichiers doivent parvenir en format Microsoft Word (doc et docx).
  3. Les articles respectent les préconisations de la revue concernant la mise en forme et ses références bibliographiques  (v. « Récommendations aux auteur/es »: Mise en forme des manuscrits et Normes d’édition ).
  4. La revue accepte les articles traduits sous réserve que leur auteur/e l’ait expressément autorisé à son éditeur.
  5. Matériel créé par des enfants (par exemple pièces d’art ou textes) est susceptible d’être protégés par les droit d’auteur ; or la permission de reproduction de la part d’un/e tuteur/trice est exigée.

    EPISTROPHE Journal Submission Form


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    VOLUME 1

    Note Introductive

    Elena Theodoropoulou & Didier Moreau

    Les institutions éducatives contemporaines en Europe, afin de réaliser leurs objectifs sociopolitiques, n’ont plus guère recours à ce qu’elles pratiquaient encore il y a une cinquantaine d’années, un «gouvernement des esprits». La réflexion éthique, en éducation, si elle est une question philosophique, a donc un enjeu politique immédiat qui doit produire des effets selon deux temporalités. La première, à long terme est celle de l’horizon éducatif et de son abandon programmé aux marchés de l’enseignement et de la formation. Mais la deuxième nous interpelle dans l’urgence: c’est celle de la situation même des enseignants en exercice, de leur désorientation et de leur incapacité à lutter, à l’École, contre la montée des ségrégations et de la déresponsabilisation de la capacité de penser des élèves. Dans ce contexte, les auteurs et les auteures de ce volume travaillent sur la question de l’éthique dans l’institution éducative circonscrivant ainsi le lieu de l’éthique professionnelle à travers des grilles conceptuelles et des thématiques différentes qui révèlent justement la possibilité de multiples accès à la question de l’éthique professionnelle mais aussi son caractère complexe et conflictuel.

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    Elena Théodoropoulou

    Le relais de l’éthique professionnelle en éducation – pente glissante ou point d’appui? Pour la résistance d’une in-quiétude – l’apport philosophique

    L’article veut défendre une éthique professionnelle saisie comme un espace par excellence de recherche et de réflexion, d’inquiétude et non pas de promesse. Cette inquiétude invoque avec persistance le mouvement de la pensée qui à son tour fait appel au travail philosophique introduisant une intensité praxique et renforçant la compréhension du professionnel non pas comme un cadre rassurant, de moralisation et d’équilibration précoces, mais comme un espace fécond et fragile, reconnaissant et affrontant le risque dans le dilemmatique. C’est ainsi que l’éthique professionnelle se situe désormais dans une ouverture tenace ou une incapacité de fermeture qui ne la choque pas mais l’interpelle.

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    Jacques Quintin

    Le travail du sens commun: phronesis et éducation

    Dans la vie ordinaire, nous nous fions constamment au sens commun. Pourtant, la remise en cause du sens commun fait partie intégrante de la culture occidentale et du monde de l’éducation. Devant la complexité du monde postmoderne, le sens commun ne suffit plus. L’hypothèse de ce texte réflexif consiste à démontrer le besoin de rétablir la valeur du sens commun, mais pas à n’importe quel prix. Le sens commun n’émerge pas de façon spontanée. Il faut y travailler. Il se construit dans l’intersubjectivité, le dialogue et la philosophie. L’éducation y joue un rôle essentiel dans cette constitution du sens commun, ce qui exige pour les enseignants une formation continue. Cela n’est pas sans répercussions sur le développement du professionnalisme.

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    Adalberto Dias de Carvalho

    Entre les singularités des individus et l’universalité des normes: une question pour l’éthique

    On se propose de penser la problématique éthique en essayant de construire et de mettre en pratique un regard qui contemple les divergences et les approximations possibles entre l’universalisme des principes d’après Kant et la soutenance du singulier et de la relation à autrui de Levinas. À cet effet on utilise, au-delà des repères de ces philosophes, les réflexions de Catherine Chalier et celles de Jacques Daignault.

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    Jean-François Dupeyron

    Éthique et identité professionnelle

    Ce texte questionne quelques aspects de la place de l’éthique dans la construction de l’identité professionnelle chez les éducateurs et chez les enseignants. À l’époque actuelle, cette implication éthique se fait dans le contexte de la «gouvernementalité néolibérale» telle que Michel Foucault l’a définie comme un mode de gouvernement des individus et des populations transférant toute la charge de la responsabilité sur l’agent éthique lui-même. Les embarras et les contradictions de la notion d’«identité professionnelle» sont donc examinés avant que le texte pointe quelques caractéristiques de l’identité professionnelle: une question collective, pratique et d’«écologie politique».

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    Alfred Romuald Gambou

    Du rôle de l’imaginaire et de l’herméneutique dans l’émergence d’une nouvelle éthique enseignante

    À partir d’une approche analytique et constructiviste adossée à la pensée complexe, cette recherche tente de montrer comment une intelligence éthique prend corps à partir de l’imaginaire et de l’herméneutique pour féconder une nouvelle éthique enseignante. Car dans le contexte d’effondrement des frontières et des hiérarchies culturelles, où les luttes symboliques ordinaires deviennent source de malentendus à l’école, où les savoirs perdent leur sens puisque souvent cloisonnés et décontextualisés, la pratique enseignante s’interroge. En conséquence, et dans le but de renforcer ou de revitaliser l’éthique professionnelle enseignante, cette recherche ouvre la voie d’une éthique topologique enseignante qui, nourrie par l’imaginaire comme poétique et l’herméneutique comme science de la compréhension, devient une investigation de ce qui peut procurer compréhension, valeur et sens à ce qui est, aux choses, à l’action autant des élèves que de l’enseignant lui-même.

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    Louis Desmeules & France Jutras

    Les valeurs des enseignants de sciences humaines des collèges au Québec: liens entre valeurs et paradigmes éducatifs

    Quel que soit l’ordre d’enseignement, l’enseignant actualise des valeurs dans ses interventions et ses façons d’être. Des entretiens individuels ont été réalisés avec 13 enseignants de sciences humaines (anthropologie, économie, géographie, politique, psychologie et sociologie) du secteur préuniversitaire de 11 établissements francophones d’enseignement collégial au Québec. L’analyse des valeurs qu’ils déclarent permet de mettre en relief leur conception de l’enseignant du collégial, leurs valeurs privilégiées et les paradigmes éducatifs qui leur sont associés. Leurs valeurs sont plutôt en phase avec les orientations dominantes de l’éducation, l’excellence et la performance, même si on relève des visées humanistes et de critique sociale.

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    Mohamed Miliani

    Relations de pouvoir dans des universités algériennes: entre «pédagogie populaire» et éthique professionnelle

    La présente réflexion s’intéresse à la relation de pouvoir dans les classes à l’université, et en particulier, celles de la faculté des langues étrangères. Ce qui est au cœur de notre problématique est que la micropolitique de la classe est un amalgame entre la pédagogie populaire (folk pedagogy) entendue comme développement personnel d’une définition de ce qu’est le rôle de l’enseignant surtout sur le plan pédagogique et axiologique, et l’éthique professionnelle comprise comme l’ensemble des valeurs que pensons être celles du métier d’enseignant. Cette harmonie de façade, dans le cadre de notre contexte de situation, est perturbée par la dimension religieuse qui complexifie les prises de décisions des enseignants qui se réfèrent assez souvent au dogme religieux. Ce sont ces interférences qui viennent retarder l’apparition d’une éthique professionnelle à même de mieux gérer les rapports de pouvoir enseignant-enseigné.

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    Pablo Flores del Rosario

    Réflexions sur l‘éthique professionnelle appliquée à l’éducation: un regard à partir du Mexique

    Le désir de comprendre le projet éthique, comme exprimé par les pratiques éducatives, implique nécessairement une discussion sur le concept d'éthique professionnelle, qui n’est plus un ensemble de normes à appliquer, sur des cas spécifiques en vue de transmettre la culture aux nouvelles générations et ainsi changer facilement les coutumes des enseignants. Une telle conception de l'éthique en tant que discipline exerce une certaine violence sur la réalité éducative étant hétérogène pour la rendre homogène; encore davantage si le processus éducatif implique la création d'une réalité complexe. Par contre, l'éthique professionnelle, dans le projet réfléchissant et communautaire que nous proposons ici, contient une richesse de savoir philosophique permettant de penser ce que nous sommes et ce que nous voulons être, à travers la pratique éducative: ainsi les personnes sont appelées à créer, recréer ou renforcer le code éthique de leur pratique enseignante; pour cette raison, la philosophie et l'éthique sont essentielles.

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    Didier Moreau

    Édifier l’éthique en musique: construire sur le sable

    L’article propose une enquête sur la musique comme art de former une communauté humaine. La philosophie classique a toujours été réticente à interroger ce pouvoir fondateur de la musique. Lorsqu’on en comprend les raisons, on peut rechercher comment la perspective de l’abandon de l’Absolu permet de penser la musique en dehors de l’ontothéologie. La Communauté du Rythmos est une libération vis-à-vis de la communauté logocentrique. Les analyses de Nietzsche sont le moment d’effacement d’une métaphysique de la présence dont Wagner est l’ultime combattant. C’est enfin à travers l’œuvre de Schönberg, dans sa dimension théorique et dans ses compositions musicales que peut être approchée la portée éthique de la musique, qui est d’écrire sur du sable. Schönberg nous rend plus clair encore l’échec de Heidegger à penser la Communauté en temps de détresse («in dürftiger Zeit») (K. Löwith).

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    Contributeurs|trices

    VOLUME 2

    Note Introductive

    Elena Theodoropulou & Didier Moreau

    Les institutions éducatives contemporaines en Europe, afin de réaliser leurs objectifs sociopolitiques, n’ont plus guère recours à ce qu’elles pratiquaient encore il y a une cinquantaine d’années, un «gouvernement des esprits»[1]. Le mode de subjectivation des nouveaux enseignants a rompu définitivement avec le compagnonnage paternaliste des Ecoles Normales d’instituteurs. La période des IUFM, en France, a été un moment charnière, de grande inventivité pédagogique et philosophique, vite repris en main dans une perspective néolibérale de formation par l’exposition aux risques[2] de jeunes mis en situation précaire sans préparation mutualisée au sein d’une communauté de professionnels. Il en résulte un retrait massif des engagements et des candidatures aux concours de recrutement, la disparition de ce que l’on continuait à appeler les «vocations» pour un service public sécularisé, au profit du bricolage d’un métier sans autre structure que celle octroyée par les dispositifs de survie délivrés par l’institution, au niveau didactique, pseudo-scientifique et moral....

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    Christiane Gohier

    Pour une éthique du lien: les principales sources d’un cadre multiréférentiel

    Dans son acception la plus simple, l’éthique consiste à prendre soin de l’autre tout en se respectant soi-même. Plusieurs auteurs ont alimenté ma réflexion sur une éthique du lien. En amont de celle-ci, Buber qui propose un rapport dialogal entre le Je et le Tu. C’est toutefois Ricœur qui a le mieux thématisé le rapport de réciprocité de l’un avec l’autre. Attestation de soi, sollicitude pour autrui et reconnaissance mutuelle forment en effet chez Ricœur ce que j’ai appelé la trilogie du cercle éthique qui permet d’expliquer l’émergence du sujet éthique. L’éthique de la discussion de Habermas est un autre élément de ce cadre de référence, en ajoutant à sa dimension procédurale l’importance de la reconnaissance chez Honneth. Finalement, l’imagination morale et l’empathie chez Nussbaum viennent compléter ce tableau sommaire d’un parcours réflexif.

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    Louise Ferté

    Une éducation au dissensus face à l’universel moral

    L’enseignement moral et civique en place dans les écoles françaises part d’un double présupposé: d’une part, que l’institution et ses enseignants savent ce qu’est un bon citoyen, ce qu’il doit apprendre et la manière de le former; et d’autre part, qu’il existe une pensée morale universelle, qui se trouverait naturellement au fond de chaque enfant, et que l’école aurait pour mission de la lui révéler. A rebours de cet universel moral, cet article propose de penser une éducation au politique à l’école primaire qui intègre une perspective dissensuelle, en référence aux analyses de Chantal Mouffe sur la démocratie agonistique. Cette éducation civique au sein laquelle l’enseignant ferait face à des sujets dissonants oblige à repenser la manière dont il est formé à la politique, et aux sciences humaines plus généralement.

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    Luc Bégin

    Imagination morale et aveuglement moral

    Le phénomène d’aveuglement moral, de plus en plus étudié par la psychologie morale et les sciences cognitives, intéresse l’éthique appliquée aux organisations et aux institutions. Ce phénomène se présente comme une limitation des capacités d’imagination morale des acteurs en situation. Or, quelles sont les causes de cette faiblesse d’imagination morale? Comment la comprendre et la distinguer d’autres phénomènes analogues? Doit-on en imputer l’entière responsabilité aux agents moraux? Et quels moyens peuvent être mis en œuvre afin de contrer cet aveuglement et redonner droit à l’imagination morale, source essentielle de la délibération morale bien conduite? Ces questions sont abordées dans une perspective de clarification conceptuelle et de précision d’enjeux pratiques qui affectent les organisations.

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    Eleni Kalokairinou

    Raisonnement moral critique ou raffinement de la disposition? Qui est le but de l’éducation morale?

    Dans cet article, J’examine la possibilité de l’éducation morale. Je souligne que, quoique la religion est officiellement enseignée à l’éducation primaire et secondaire, la situation est complètement différente avec l’éthique et l’éducation morale. Le but de mon article est d’explorer le genre de l’éducation morale que nous devrons offrir aux jeunes personnes dans le cas où l’éthique est officiellement introduite à l’éducation primaire et secondaire. J’examine la thèse que R. M. Hare soutient que l’éducation morale contient l’enseignement de la langue morale et du raisonnement moral. Nous considérons que cette thèse est faible. Au contraire, notre proposition suit la thèse d’Aristote et de Kant que l’éducation morale comprend à moins deux choses: enseigner les jeunes étudiants à raisonner moralement d’une manière critique, mais aussi les enseigner à adoucir leurs moeurs et leurs dispositions de façon qu’ils puissent sympathiser compationnellement avec les misères des autres.

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    Jacques Quintin

    Une herméneutique de l’ignorance pour comprendre la relation médecin-patient

    Les personnes aux prises avec une maladie qui bouleverse le sens de leur existence doivent réfléchir, délibérer et prendre des décisions en dépit de leur état. Dans ce contexte de soin, les professionnels de la santé ont un rôle d’accompagnement à jouer. Nous montrerons que l’accompagnement se caractérise par une dynamique dialogique de nature herméneutique dans laquelle, autant pour le professionnel de la santé que pour le patient, il y a plus de questions que de réponses. En ce sens, l’herméneutique devient une posture pour accueillir l’ignorance qui habite l’être humain devant le caractère énigmatique du sens.

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    María José Carrasco Zavala

    Éthique professionnelle des enseignants et réalisation circulaire de soi

    Ces dernières années, un consensus semble se dégager autour de l’idée que les recherches menées sur l’éthique professionnelle des enseignants auraient connu un nouvel élan. L’un des facteurs qui explique cette nouvelle impulsion est l’influence exercée par la philosophie morale sur le marché des idées[1]. Nous nous proposons de réfléchir sur les contributions que le perfectionnisme cavellien pourrait apporter au projet d’une éthique professionnelle des enseignants. À cette fin, notre analyse se développe en deux volets. D’abord, nous présentons certaines propositions de Chris Higgins, ce qui nous permettra de mieux comprendre la valeur et la signification de l’éthique au sein de la pratique éducative. Deuxièmement, nous abordons l’idée cavellienne-émersoinienne de croissance en cercle. À cet égard, on verra dans quel sens l’approche de la réalisation de soi proposée par Cavell peut générer des indices précieux au développement d’une éthique professionnelle des enseignants à partir du point de vue du perfectionnisme moral.

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    Isabel Baptista

    Savoir éthique et formation des enseignants

    Relativement aux demandes de la rationalité éducationnelle à une conception triadique de l’éthique simultanément téléologique, déontologique et pragmatique, cet article réfléchit sur l’importance du savoir éthique des enseignants, ici valorisée comme un élément primaire et substantif de leur «profile professionnel»

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    Andrea Potestio

    L'éducateur socio-pédagogique pour les services au travail. Une réflexion sur le contexte italien

    Le présent essai vise à approfondir et à analyser les compétences spécifiques et les normes qui régissent la fonction de l’éducateur socio-pédagogique qui agit dans le domaine des services pour le travail. En effet, l'éducateur dans les services au travail peut devenir la figure professionnelle capable de faire ressortir, dans certains contextes, les liens entre l'acte manuel et la réflexivité, le concret et l'abstraction, permettant ainsi la promotion, de manière intégrale, des compétences des travailleurs, experts et novices.

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    Eirick Prairat

    Le tact. Vertu éthique et savoir-faire pédagogique

    Cette contribution propose une réflexion sur le tact. La tradition philosophique ne lui a guère accordé de crédit. Les raisons sont nombreuses. Le tact ne semble pas avoir de facette politique comme la justice ou la tolérance, il n’a rien de spectaculaire et ne saurait donc rivaliser avec le courage, il n’a pas non plus la grandeur et le prestige de la générosité. La présente contribution montre que le tact est non seulement une disposition éthique de première importance pour les métiers de la relation mais qu’il est aussi une compétence pédagogique majeure. Ce propos subvertit la classique césure de l’éthique et de la technique, de l’éthique et du didactique; césure qui revient toujours dans les débats éducatifs à faire de l’éthique un supplément d’âme.

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    Jean-François Dupeyron & Christophe Miqueu

    Ethique professionnelle enseignante, formation républicaine et autoritarisme néolibéral

    L’émergence dans les années 1980 au sein de l’Éducation nationale française de la thématique prioritaire de «l’éducation à la citoyenneté», qui a constamment été troublée par divers éléments idéologiques et structurels, se trouve désormais en grande difficulté face à une offensive néolibérale qui en éducation a grandement fait reculer la mise en œuvre du projet républicain. Cet article rappelle le sens historique et philosophique de ce projet, notamment dans ce qu’il implique en termes de formation du citoyen, et la construction en termes d’émancipation individuelle et collective qu’il implique jusqu’à la mise en œuvre de l’école républicaine primaire; puis il montre en quoi le néolibéralisme crée les conditions concrètes de la désactivation des conditions nécessaires à cette formation. En prenant l’exemple des ÉSPÉ, les auteurs montrent comment le néolibéralisme est un autoritarisme implacable se situant aux antipodes du modèle de la citoyenneté républicaine.

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    Mohamed Miliani

    L’éthique universitaire professionnelle à l’épreuve du plagiat des enseignants

    Les valeurs spécifiques à l’université sont devenues des notions vides de sens. Des pratiques enseignantes «douteuses» sont signalées touchant toutes les parties prenantes. Une de ces pratiques est le plagiat des enseignants que nous souhaiterions aborder non pas pour quantifier le phénomène, mais pour l’analyser en utilisant des entretiens avec les enseignants pour le situer par rapport à l’éthique normative qui doit les guider dans leur quotidien d’enseignement et de recherche. Les actions des enseignants, dont les conséquences ne sont pas toujours appréciées, devraient donner une image d’un éducateur vertueux dont les attitudes et l’agir professionnel sont en adéquation avec le discours moral qu’ils prônent mais ne pratiquent pas toujours.

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    France Jutras & Jean Paul Ndoreraho

    La professionnalisation par un regroupement professionnel d’enseignants: l’exemple de l’Association québécoise d’enseignement moral

    La professionnalisation est considérée comme un moyen d’accroître la responsabilité professionnelle des enseignants et d’améliorer la qualité de l’enseignement et l’apprentissage dans les classes. Or, le cas de figure d’un regroupement professionnel qui a pris en main sa professionnalisation a été moins étudié que les orientations sociopolitiques, organisationnelles et de formation initiale et continue. L’analyse de la démarche originale de professionnalisation réalisée par des enseignants du primaire et du secondaire membres de l’Association québécoise d’enseignement moral a été faite au moyen de données qui proviennent des archives de l’association et d’entrevues avec des membres fondateurs. Les résultats permettent de suivre le cheminement de la prise en charge par les enseignement eux-mêmes de la légitimation de leur travail et des spécificités de l’enseignement moral laïque au moment de son introduction pour les élèves exemptés de l’enseignement moral et religieux catholique ou protestant obligatoire dans les écoles du Québec jusqu’en 2008.

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    Contributeurs|trices

    VOLUME 3

    Note Introductive

    Elena Theodoropoulou & Didier Moreau

    Les institutions éducatives contemporaines en Europe, afin de réaliser leurs objectifs sociopolitiques, n’ont plus guère recours à ce qu’elles pratiquaient encore il y a une cinquantaine d’années, un «gouvernement des esprits»[1]. Le mode de subjectivation des nouveaux enseignants a rompu définitivement avec le compagnonnage paternaliste des Ecoles Normales d’instituteurs. La période des IUFM, en France, a été un moment charnière, de grande inventivité pédagogique et philosophique, vite repris en main dans une perspective néolibérale de formation par l’exposition aux risques[2] de jeunes mis en situation précaire sans préparation mutualisée au sein d’une communauté de professionnels. Il en résulte un retrait massif des engagements et des candidatures aux concours de recrutement, la disparition de ce que l’on continuait à appeler les «vocations» pour un service public sécularisé, au profit du bricolage d’un métier sans autre structure que celle octroyée par les dispositifs de survie délivrés par l’institution, au niveau didactique, pseudo-scientifique et moral....

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    Didier Moreau

    L’éthique de la résistance

    L'article pose la question de l'éthique comme force de résistance à la moralité traditionnelle ou institutionnelle, telle qu'elle se manifeste dans les luttes actuelles contre les discriminations et les harcèlements inégalitaires. Il propose une généalogie de l'éthique de la rébellion à travers les critiques opérées par Wittgenstein et Heidegger de l'éthique métaphysique. Il étudie ensuite à travers les œuvres de jeunesse de Canguilhem le sens donné à l'enseignement de la philosophie comme formation au souci de soi et appel à la sécession.

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    Jean-Louis Genard

    Des rapports dysphoriques au politique à la ʺmoralisationʺ de la critique sociale

    De nombreux indices attestent de la montée d’un rapport dysphorique au politique. La consultation de blogs parlant de politique comme la lecture de slogans de manifestations révèlent l’importance qu’y prend la sémantique du dégoût. Certains hommes politiques de premier plan n’hésitant d’ailleurs pas à s’y ajuster. Dans le même temps, plusieurs "nouveaux mouvements sociaux" se rassemblent explicitement autour de la sémantique de l’indignation. Et, parallèlement à cela, on assiste à l’explosion des populismes. Comment saisir ces nouveaux rapports au politique? Dans un premier temps, l’article s’emploie à préciser le statut de ces affects dysphoriques en les situant sur un continuum allant de réactions dont la dimension cognitive se manifeste au plus près de la corporéité (le dégoût) vers des attitudes pleinement réflexives en passant par des affects plus chargés cognitivement (l’indignation). Les analyses ensuite vont préciser les affinités entre cette montée de la dysphorie et certaines "théorisations politiques" qui souvent l’accompagnent, comme le complotisme, et attirer enfin l’attention sur les déplacements que subit dans le même temps la critique sociale en accordant une place de plus en plus grande au registre moral.

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    Camille Roelens

    Éthiques éducatives scolaires et familiales face au défi de l’individualisation de masse Enjeux, tensions et perspectives

    Ce texte étudie et discute la confrontation contemporaine des éthiques éducatives scolaires et familiales face au défi de l’individualisation de masse. Une première partie offre un bref aperçu des lignes de forces de l’appréhension par les familles et par l’école des défis singuliers de l’éducation dans une société des individus. Une deuxième partie s’interroge sur les enjeux, conditions et conséquences d’un éventuel enrichissement de l’éthique professionnelle enseignante puisant à la source de l’éthique sous-jacente de l’éducation familiale libérale. Nous suggérons pour finir que l’école gagnerait aujourd’hui à envisager positivement l’apport d’inspirations issues de l’ethos démocratique de la société civile contemporaine.

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    Roger Monjo

    Neutralité ou neutralisation?

    La neutralité ou, plus précisément, l’impartialité de l’enseignant|e est au centre de l’éthique professionnelle promue par l’institution scolaire. Elle permet de penser la place du maître ou de la maîtresse sur le modèle de la place occupée par un|e arbitre dans une compétition sportive ou par un|e juge dans l’espace judiciaire. Mais, n’a-t-elle pas en réalité pour fonction, comme dans le cas d’un|e arbitre ou d’un|e juge, de neutraliser l’espace dans lequel elle s’inscrit en l’idéalisant? La théâtralisation et la ritualisation de ces espaces (scolaire, sportif ou judiciaire) ne dissimulent-t-elles pas un projet de neutralisation qui permet de construire une pseudo-réalité, idéale mais fictive, d’isoler (sanctuariser) une partie du monde social (un dispositif, une institution, un terrain, un objet, etc.) en la présentant comme autonome et autoréférentielle?

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    Alfred Romuald Gambou

    L'exemplarité du maître et l'inconfortable idée de neutralité à l'école de la République

    Cette recherche montre, à travers l’analyse de l’histoire de l’éducation que l’éducation a toujours été pensée en rapport avec des modèles. Les Grecs, à partir du Vème siècle avant notre ère, trouvèrent et fixèrent un modèle de caractère humain qui devait servir d’exemple pour la formation de l’Homme. La personne du sage ou du maître en deviendra la figure. Ainsi, loin de cette idée bien commode de neutralité, cette recherche met en lumière le fait que l’exemplarité du maître résulte de modalités particulières, qu’il s’agisse de son rapport à lui-même, au savoir, à la culture, que dans la manière qu’il s’investit et éveille chez ses jeunes esprits le sens des vastes problèmes de la vie et du monde.

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    Dominique Ottavi

    L’éthique professionnelle en contexte

    La pratique de l’enseignement exige de mettre en œuvre des principes rigoureux. Devant les difficultés rencontrées actuellement en France, on ne peut se contenter de raviver les principes anciens. Le souci de l’individualité, dont témoigne l’idéal de l’inclusion scolaire, conduit en effet à ignorer l’existence du collectif. L’institution scolaire risqué alors de perdre son sens, de même que le travail de l’enseignant. Il conduit aussi à incarner des principes éthiques contradictoires. Le remède à ces problèmes ne saurait se réduire à l’amélioration technique, la philosophie de l’éducation doit d’abord les analyser en profondeur.

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    Alexandros Theodoridis

    L'éthos de l'enseignant en tant que penseur critique

    Les sociétés occidentales contemporaines, qui sont en crise de sens profonde et qu’elles ont du mal à se considérer positivement, proclament de plus en plus leur dévouement à un monde relativiste, où tout est permis. C’est dans un tel contexte qu’on peut comprendre la figure morale principale incarnée par un enseignant mais aussi par ses choix, dans la mesure où il est lui-même lié à cette condition anthropologique. Mais, comme les traces de la pensée réflexive et de l’honnêteté politique ne sont pas encore complètement perdues, nous croyons que, si il essayait d’exister en encourageant son essence critique dans le cadre de son titre professionnel, il doit veiller à et réaffirmer son obligation de conserver deux valeurs en principe: celle d’amour de la vérité et de la sincérité et celle de respect de la dignité humaine.

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    Samuel Heinzen

    Précautions éthiques dans l'enseignement du principe de précaution

    L'enseignement du principe de précaution questionne l'éthique professionnelle. Ce principe convoque une double problématique: celle de la prévision épistémologique et celle de la prudence éthique. En clarifiant les catégories épistémologiques, il est possible de distinguer trois formes de prévision scientifique. Chacune se combine d'une manière particulière avec les courants dominants des débats éthiques actuels. En appliquant cette analyse à un exemple d'enseignement, en l'occurrence une leçon de géographie, il est possible de mieux cerner les difficultés rencontrées autant sur le plan de la fiabilité de la matière enseignée que sur la complexité du problème éthique.

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    Gabriele Di Patrizio

    De «l’entre soi à l’entre-l’autre»: Émergence du locus du respect en formation

    Dans le secteur de la prise en charge des personnes âgées dépendantes ou handicapées, l’accompagnement et les soins prodigués reposent sur l’obligation morale kantienne du respect dû à leur humanité. Un plan de lutte contre la maltraitance et nombre de formations le rappellent régulièrement aux professionnels travaillant dans les établissements d’accueil. Cependant, les formations dispensées en mode présentiel, quel que soit leur objet, montrent une autre modalité compréhensive de la notion du respect. Dans le cadre de l’anthropologie relationnelle, cet article donne à voir que le respect s’élabore dans un espace «entre» qui permet à soi et à l’autre d’employer tout l’espace de leur responsabilité en vue la construction de relations capacitantes pour l’action commune et l’humanité.

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    Contributeurs|trices

    VOLUME 4

    Préface des éditeurs

    Elena Théodoropoulou & Didier Moreau

    Les institutions éducatives contemporaines en Europe, afin de réaliser leurs objectifs sociopolitiques, n’ont plus guère recours à ce qu’elles pratiquaient encore il y a une cinquantaine d’années, un «gouvernement des esprits». Le mode de subjectivation des nouveaux enseignants a rompu définitivement avec le compagnonnage paternaliste des Ecoles Normales d’instituteurs. La période des IUFM, en France, a été un moment charnière, de grande inventivité pédagogique et philosophique, vite repris en main dans une perspective néolibérale de formation par l’exposition aux risques de jeunes mis en situation précaire sans préparation mutualisée au sein d’une communauté de professionnels. Il en résulte un retrait massif des engagements et des candidatures aux concours de recrutement, la disparition de ce que l’on continuait à appeler les «vocations» pour un service public sécularisé, au profit du bricolage d’un métier sans autre structure que celle octroyée par les dispositifs de survie délivrés par l’institution...

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    Jacques Quintin

    Dossier spécial / Note Introductive: Résister à quoi et au nom de quoi?

    Freud dit que le métier d’enseignant et celui de soignant sont une mission impossible. Il n’est pas nécessaire de connaître ce que Freud avait dans l’esprit lorsqu’il propose une telle affirmation pour se rendre compte que celle-ci donne à penser. Dans ce cas, on peut se demander si l’éthique n’est pas une réponse à cette difficulté d’exercer ces métiers de l’humain. On pourrait même se demander si ce n’est pas l’éthique qui rend impossibles ces métiers. L’éthique aurait-elle alors deux visages: elle serait autant le remède que le poison. Une éthique de la norme, de l’obligation, de la permission et de l’interdit protège-t-elle l’être humain de l’humain ou, au contraire, favorise-t-elle le déploiement de l’être humain? Et qu’advient-il si on pense l’éthique comme un questionnement qui dépasse la simplification du réel, la normalisation des pratiques et les normalités en vue l’idéal? L’éthique serait prise dans un étau entre le réel et l’imaginaire, entre la peur et l’enthousiasme. Au lieu de proposer u...

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    Jacques Quintin

    Dossier spécial / L’éthique herméneutique pour déjouer l’interdit de penser

    Dans un contexte de maladie et de soins, les personnes malades doivent prendre des décisions libres et éclairées. En raison d’une perturbation du rapport à soi, à autrui et monde, cela ne va pas de soi. Ces personnes ont souvent besoin d’être accompagnées dans leur réflexion existentielle par les professionnels de la santé. Par contre, ceux-ci ne reçoivent pas la formation nécessaire pour aborder ces questions de sens. Il y a un écart important entre l’ordre de la connaissance et l’ordre de la pensée fondé sur la survalorisation des connaissances scientifiques au détriment du travail de la pensée philosophique. Nous mettrons à contribution la pensée d’Adorno et de Gadamer pour justifier l’importance de la philosophie dans la formation des professionnels de la santé qui, paradoxalement, induit le devoir d’offrir une résistance contre ce qui tue le travail de la pensée. On peut voir dans les différentes éthiques appliquées l’un des derniers avatars contre la philosophie.

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    Serigne Touba Mbacké Gueye & Martin Robert

    Dossier spécial / La formation des travailleurs sociaux, entre intersubjectivité et objectivation: l’éthique lévinasienne comme réponse

    La connaissance de l’éthique lévinasienne permettrait de saisir le sens et la portée de l’intersubjectivité en tant qu’elle permet au travailleur social de créer des liens avec l’usager tout en restant professionnel –le professionnalisme n’étant pas l’expression d’une action du sujet-sachant (le professionnel) sur l’objet-souffrant (l’usager). Elle permet aussi de comprendre la création du lien interpersonnel comme la substance même de l’acte professionnel. En effet, la volonté d’atteinte de l’objectivité dans l’intervention psychosociale aurait conduit les travailleurs sociaux à s’inscrire dans un modèle de pratique techniciste qui s’appuie sur des méthodes, outils et grilles empreints d’efficience et de précision et conformes aux standards fixés. Le visage de l’usager, au sens lévinasien du terme, doit être autorisé dans toute sa rigueur et sa plénitude sans toutefois remettre en cause la pertinence et l’efficacité de l’intervention –c’est ce qu’il est convenu d’appeler la préséance de l’intersubject...

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    Denis Jeffrey

    Dossier spécial / L’insubordination: quand l’autorité scolaire porte ombrage à l’autonomie professionnelle des enseignants

    Les enseignants ont-ils plus d’autonomie pédagogique qu’autrefois? Sont-ils devenus des professionnels de l’enseignement? Il semble que leur autonomie professionnelle ne soit pas entièrement reconnue. Ils sont souvent traités comme des subordonnés. Du moins, nos recherches montrent qu’ils sont souvent accusés pour des fautes d’insubordination. Nous présentons ici quelques-uns de nos résultats de recherche portant sur les décisions de justice pour insubordination contre des enseignants.

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    Jean-François Dupeyron

    Dossier spécial / Ethos contre ethos, aspects de la résistance à l’éthicité en formation professionnelle

    Avant de relever d’une construction personnelle ou d’une responsabilité solitaire, les concepts d’éthique et de morale désignent une façon de se comporter constituant un mode de vie jugé digne d’être pratiqué et partagé au sein d’un groupe. L’ancrage des conduites individuelles dans des modes collectifs d’action, dans des représentations sociales, dans des systèmes normatifs et dans des dispositifs de pouvoir est donc un élément essentiel à prendre en compte dans la formation à la «compétence éthique» au sein des référentiels de compétences professionnelles. Aider les acteurs à travailler leur éthique professionnelle, c’est accompagner la résolution d’une double tension: celle qui peut opposer deux mondes éthiques et celle qui éloigne l’éthique professionnelle des conditions de sa réalisation. Ce texte étudie ces deux écueils de formation et illustre ses analyses en référence à la formation des enseignants et des conseillers principaux d’éducation en France.

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    Mohamed Miliani

    Dossier spécial / La résistance des enseignants universitaires à la réforme LMD: Une démarche éthique et responsable?

    La réforme LMD en Algérie (2004), vécue comme une injonction, avait déclenché des réactions diverses, parfois paradoxales. À la fois ouvertes et cachées, les oppositions à la réforme ont constitué l’essentiel des réponses. Peu d’analyses ont identifié les motivations de ces oppositions qui allaient de l’indifférence, au refus de collaborer, à la contestation collective, ou à la résistance individuelle passive. Ces résistances seront étudiées ici avec une grille d’analyse qui questionne (par le biais d’entretiens) le degré d’éthicité et de responsabilité des enseignants. Si désobéir est parfois un acte professionnel assumé, il devrait néanmoins matérialiser une attitude balisée par des principes éthiques et déontologiques que beaucoup d’enseignants n’ont pas considérés dans leurs prises de décision. Aujourd’hui, ces résistances se font encore ressentir négativement, et le souci non éthique dans ces décisions n’est pas la moins importante cause de l’échec de la réforme.

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    André Pachod

    Dossier spécial / L’éthique de l’enseignant, éducateur et pédagogue: une approche du référentiel de 2013

    Le référentiel français des enseignants de 2013 développe une compétence intitulée: «Agir en fonctionnaire de l‘État et de façon éthique et responsable». Divers traits de l’identité enseignante sont présentés: acteur du service public d’éducation, pédagogue et éducateur, acteur de la communauté éducative, professionnel porteur de savoirs et d’une culture commune. L’agir éthique et responsable se développe en quatre champs de référence: les élèves, les éducations à, la prévention et la sécurité, les prescriptions à honorer. L’agir de l’enseignant-éducateur-responsable se décline en diverses préoccupations éthiques: l’éthique de la relation éducative, l’éthique de la responsabilité éducative, l’éthique d’un professionnel de l’enseignement et de l’éducation. Il conviendrait d’user du pluriel et non plus du seul singulier: «les éthiques de l’enseignant» et non plus «l’éthique de l’enseignant».

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    Renaud Hétier & Nathanaël Wallenhorst

    Autres Contributions / La trahison de l’école? De l’Anthropocène à la Cité retrouvée

    L’école républicaine, notamment en France, qui a pu être le modèle d’une école publique et citoyenne a révélé depuis des décennies ses profondes lacunes en termes de démocratisation, d’égalité des chances et même de construction de la citoyenneté. L’école se trouve être en fait facilement mise au service des visées de l’État (par exemple pour la cause patriotique) mais aussi celle du système économique, capitaliste, à présent relayé par l’État, en particulier à l’heure néolibérale. Aucune «valeur» éducative n’en sort indemne. La visée de la raison, sous la forme d’une intelligence rationnelle, est certes cultivée, mais, détachée du reste (le sensible, le lien relationnel, le sentiment moral). Dans ces conditions, une réforme de l’éducation doit s’articuler à une politisation de l’école, c’est-à-dire un investissement prioritaire des gestes, des attitudes, des habitudes démocratiques, pour développer un sens critique aiguisé, un engagement au dialogue et une capacité à la réflexion et à la réflexivité.

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    Jian Ding & Wuzhi Li

    Autres Contributions / Les idées de l'éducation morale professionnelle chez Marx et Engels: La position de l'éthique dans la pensée marxiste

    L'éducation morale est un constituant essentiel de l'activité morale de l’humain. Elle est un moyen d'exercer, de manière systématique et planifiée, une influence morale sur les membres d’une société ou d’une unité sociale afin de les amener à respecter ses normes et à accomplir les obligations morales de la société à laquelle ils appartiennent. En ce sens, l'éducation morale est l'une des conditions importantes permettant aux membres d’une société ou d’une unité sociale d’intérioriser les exigences morales de leur communauté. La morale professionnelle, en tant que branche productive de la morale, est sans aucun doute le domaine le plus influencé et conditionné par la morale de la société. Par conséquent, l'examen de l'éducation morale professionnelle d'une société est non seulement la clé pour comprendre l'éducation morale de cette société dans son ensemble, mais aussi un moyen de comprendre la morale elle-même. Cet article prend les écrits de Marx sur la morale comme point de départ et traite de l'id...

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    Carlos Francisco de Sousa Reis & Maria Formosinho Sanches Simões

    Autres Contributions / Les fantaisies différées de l’ideologie de l’éducation

    Dans cet article, les auteurs rendent évidente, suite à la lecture des thèses de Garcia –in The eclipse of education in the end of times–, la prétendue operativité et le masque idéologique de nos illusions ajournées sur l`éducation. On assiste, dès le début de notre siècle, à une réflexion intense et controverse sur l`avenir des jeunes générations qu`on doit mettre en parallèle avec l’injonction d`une performativité scolaire accrue qui puisse se mettre au pair des innovations technologiques tissant notre actualité. Favorisant l`action de nouveaux acteurs dans la gestion du domaine scolaire, l´illusion qui crée l`exigence accrue d`une prétendue visibilité du “fonctionnement” scolaire, laisse sans questionnement le champ de nos représentations axiales sur les conditions de l`éducabilité des sujets et les finalités téléologiques qu`on adresse à l`activité pédagogique, ancrée dans un champ socio-historique pénétré par cette phantasmagorie individuelle et collective. Tout en essayant de fuir l`abîme de l...

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    Contributeurs|trices

    VOLUME 5

    Préface des éditeurs

    Elena Théodoropoulou & Didier Moreau

    Les institutions éducatives contemporaines en Europe, afin de réaliser leurs objectifs sociopolitiques, n’ont plus guère recours à ce qu’elles pratiquaient encore il y a une cinquantaine d’années, un «gouvernement des esprits». Le mode de subjectivation des nouveaux enseignants a rompu définitivement avec le compagnonnage paternaliste des Ecoles Normales d’instituteurs. La période des IUFM, en France, a été un moment charnière, de grande inventivité pédagogique et philosophique, vite repris en main dans une perspective néolibérale de formation par l’exposition aux risques de jeunes mis en situation précaire sans préparation mutualisée au sein d’une communauté de professionnels. Il en résulte un retrait massif des engagements et des candidatures aux concours de recrutement, la disparition de ce que l’on continuait à appeler les «vocations» pour un service public sécularisé, au profit du bricolage d’un métier sans autre structure que celle octroyée par les dispositifs de survie délivrés par l’institution...

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    Michel Fabre

    Le complexe de Münchhausen

    L’épisode des Aventures et mésaventures du baron de Münchhausen dans lequel le baron s’extirpe de la mare en se soulevant par ses cheveux lui et son cheval, est évoqué dans la construction de plusieurs problèmes philosophiques qui concernent la question de la causa sui et celle d’une auto-fondation de la raison. On évoquera également celle du statut de la galéjade, lorsqu’elle déborde du cadre d’une forme littéraire pour contaminer le discours de l’espace public dans une société dite de post-vérité. Le but de cet article est d’épingler quelques traits du portrait moral de l’homme contemporain et d’en élucider les implications éthiques.

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    Didier Moreau

    Pour une éthique éducative de la tolérance: la mécompréhension, aux sources de l’entente

    Cet article recherche les bases philosophiques de la tolérance pour structurer l’acte éducatif qui, en pratique, peut être émancipateur ou destructeur. L’herméneutique de Schleiermacher guide la lecture que fait Gadamer de l’éthique platonicienne, très éloignée des visions coercitive ou dogmatique que l’on reçoit trop fréquemment. On ne peut pas éduquer sans comprendre, et comprendre n’est jamais se substituer à l’autre. Une éducation émancipatrice repose ainsi sur l’opacité préservée d’autrui.

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    Nathanaëlle Dupuy

    Le libertinage érudit et la formation de l'homme. L'éthique du retrait dans une optique paideutique et parrèsiastique chez François De La Mothe Le Vayer

    François De La Mothe Le Vayer fut libertin érudit et philosophe du XVIIe siècle. Le XVIIe siècle voit s'opposer deux visions de la formation de l'homme. A travers une lecture foucaldienne, nous mettrons en exergue la manière dont La Mothe Le Vayer, par une éthique du retrait, réintègre les pratiques de soi stoïciennes et dans quelles mesures peut-il s'intégrer dans le champ de la philosophie de l’éducation en tant que figure exemplaire favorisant une éducation émancipatrice?

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    Thibault Vian

    Professeurs débutants: une éthique professionnelle de l’hospitalité et du voyage

    La formation à l’éthique des professeurs débutants est institutionnellement conçue à travers une approche déontologique de la ‘gestion des conflits’ ou de l’agir responsable, avec la dimension réglementaire et juridique qu’elle suppose. Face aux situations particulières qu’ils sont amenés à rencontrer dans leurs relations aux élèves et aux parents d’élèves, cet article esquisse une autre approche de l’éthique, qui emprunte aux philosophies du voyage et de l’hospitalité. Elle se nourrit d’une éthique du tact autant que de l’étrangeté insaisissable qui anime la rencontre. Portée par une puissance hédoniste au sens d’Epicure1, elle tisse des relations de miroir entre professeur et élèves, contre toute volonté d’emprise ou de maîtrise, dans une salle de classe considérée comme un jardin de culture. Si elle privilégie une certaine lenteur, elle invite à renouer avec l’esprit d’enfance, reprenant le mot d’Erasme de Rotterdam, repuerescere, ou bien la figure nietzschéenne de l’enfance dans Ainsi parlait Zarat...

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    Anne Herrmann-Israel

    Métaphore routière de la posture professionnelle bienveillante d’accompagnement de publics scolaires ou à besoins spécifiques: accompagner en GPS ou en randonneur pédagogue muni d’une carte et d’une boussole?

    Dans le cadre de l’accompagnement de publics (apprenants, à besoins spécifiques), la posture de l’accompagnant se pose au niveau du libre-arbitre de la personne accompagnée à travers le dilemme fondamental entre vouloir le bien de l’autre et le pouvoir de celui qui éduque (Chalmel, 2018, p.3). A l’image de la métaphore routière proposée par Chalmel (p.43), nous sillonnerons les pratiques et postures marquées de principes directeurs orientés tantôt par un GPS «Guide Préceptoral Social» visant un itinéraire didactique socialement conforme tantôt par un randonneur pédagogue cheminant aux côtés de la personne accompagnée à travers carte, boussole et environnement socio-naturel. C’est au coeur de ces deux métaphores routières que l’enseignant, le travailleur social et le soignant sont invités à prendre conscience des fondements éducatifs et ontologiques ainsi que des enjeux antagonistes pouvant générer des formes d’involution ou d’évolution psychosociale tant pour eux-mêmes que pour les personnes accompagnées.

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    Aduel Joachin

    L’inclusion scolaire: un véritable marqueur anthropologique, sociologique et éthique

    Originellement, la pédagogie inclusive est militante, civique et politique. Dans ses objectifs, elle se veut universelle. En effet, elle s’engage à combattre la ségrégation éducative pour que l’école soit un milieu d’inclusion. «Les écoles ordinaires ayant cette orientation intégratrice constituent le moyen le plus efficace de combattre les attitudes discriminatoires, en créant des communautés accueillantes, en édifiant une société intégratrice». A travers ce combat, émergent des enjeux anthropologiques, sociologiques et éthiques. Aussi affirmons-nous que l’inclusion scolaire représente la vitrine d’un triple marqueur majeur. Autrement dit, elle impacte, influe positivement sur la vie sociale et la communauté éducative, car elle favorise le déploiement de nouvelles idées et compréhensions de la personne humaine, particulièrement lorsqu’elle est aux prises avec quelque vulnérabilité. Cependant, nous constatons que les enjeux énumérés ci-dessus ne font pas l’objet d’étude systématique. Tel est l’objectif...

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    Gabriele Di Patrizio

    L’expérience: Conceptualisation d’une notion anthropologique entre M. Heidegger et A. Sen

    Cet article se propose d’envisager l’expérience d’un point de vue anthropologique afin de comprendre ce que l’homme recèle en lui-même pour avancer dans son existence. L’identification de six fonctionnalités distinctes permettra de définir deux processus complémentaires qui libèrent la pertinence d’aller et venir entre pouvoir-être et pouvoir-agir. Notre conceptualisation montre que la croissance expérientielle suppose à la fois un état de vigilance dans l’être et d’un état électif par le faire.

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    Mathias Moreau

    La nuit noire de l’âme comme réponse épistrophique au néant

    La nuit noire de l’âme est un événement existentiel permettant une forme d’éducation à soi sortant des normes établies de ce qu’est l’éducation pour tous. Mais cet événement épistrophique qui considère comme importance capitale le souci de soi a mauvaise presse. Il est victime de la méconnaissance populaire qui ne voit en lui rien d’autre qu’une absence de volonté. Mais c’est bien au contraire l’inverse qui se produit. La nuit noire de l’âme met en exergue les tensions existentielles pour pouvoir les résoudre dans un chaos sensible, ténébreux mais ordonné.

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    Anne-Marie Drouin-Hans

    Commentaires et Réflexions / Savoir(s), connaissance(s), science(s). L’émerveillement comme guide de l’éducation

    Le statut de la connaissance et l’accès aux savoirs ont une place importante parmi les préoccupations et les buts de l’éducation. Les champs lexicaux auxquels se rattachent ou s’opposent savoir et connaissance font apparaître leur rapport complexe et subtil avec l’idée de vérité. Leurs champs d’application mettent en jeu leurs diverses formes d’acquisition et leur lien avec la nécessité éthique et sociale du partage ainsi que la réflexion épistémologique qui permet d’en situer les limites, tant dans leur constitution que dans leur transmission et d’en comprendre l’évolution. L’apprentissage met en oeuvre des choix didactiques qui peuvent faire débat et s’affronter à la méfiance ou l’incuriosité. D’où la tentation d’une hiérarchisation dogmatique ou, au contraire, du relativisme. Redonner au savoir sa fonction d’autonomisation permettrait de sortir de ce dilemme, et de retrouver la vertu et l’esthétique de la curiosité.

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    Contributeurs|trices

    Copyright 2021 – Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique (L.R.Ph.P.), Université d’Egée
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