Si les objectifs de ce journal sont à mettre au clair, reconnaître, questionner, rouvrir les lieux, les modes philosophiques ainsi que leur cartographie et kinésiologie singulières dans les spacio-temporels de l’éducation, les modes, les formes, les replis, les récits, les in-corporations de la philosophie pratique, la dé-reconstruction philosophique du concept de l’application, les modes, les formes, les replis, les transmutations, les tournures de la philosophie appliquée, les compréhensions philosophiques du concept, des apparitions, des mouvements, des voix de la praxis au sein des formes de vie, néanmoins cela ne lui évite d’être un journal perplexe/amechanon. Amechanon devant ce qu’il vise à faire, ces qui doivent apparaître, devant leurs formes et leurs replis, les reconstructions et les rebondissements des sens, devant la question du pratique et de l’application, de la philosophie elle-même et de la compréhension philosophique. Amechanon comme inefficace, impuissant, inexpugnabilis, ineluctabilis, inennarabilis, immensus, infinitus, incredibilis, comme un discours déconcertant, se tenant en aporie devant ceux qu’il contient, devant le vaste, comme la mer de l’aporie socratique et son stupeur – comme la stupeur. Discours étranger.
Ὦ Σώκρατες, ἤκουον μὲν ἔγωγε πρὶν καὶ συγγε–νέσθαι σοι ὅτι σὺ οὐδὲν ἄλλο ἢ αὐτός τε ἀπορεῖς καὶ τοὺς ἄλλους ποιεῖς ἀπορεῖν· καὶ νῦν, ὥς γέ μοι δοκεῖς, γοητεύεις με καὶ φαρμάττεις καὶ ἀτεχνῶς κατεπᾴδεις, ὥστε μεστὸν ἀπορίας γεγονέναι. καὶ δοκεῖς μοι παντελῶς, εἰ δεῖ τι καὶ σκῶψαι, ὁμοιότατος εἶναι τό τε εἶδος καὶ τἆλλα ταύτῃ τῇ πλατείᾳ νάρκῃ τῇ θαλαττίᾳ· καὶ γὰρ αὕτη τὸν ἀεὶ πλησιά–ζοντα καὶ ἁπτόμενον ναρκᾶν ποιεῖ, καὶ σὺ δοκεῖς μοι νῦν ἐμὲ τοιοῦτόν τι πεποιηκέναι, [ναρκᾶν]·ἀληθῶς γὰρ ἔγωγε καὶ τὴν ψυχὴν καὶ τὸ στόμα ναρκῶ, καὶ οὐκ ἔχω ὅτι ἀποκρίνωμαί σοι. καίτοι μυριάκις γε περὶ ἀρετῆς παμπόλλους λόγους εἴρηκα καὶ πρὸς πολλούς, καὶ πάνυ εὖ, ὥς γε ἐμαυτῷ ἐδόκουν·νῦν δὲ οὐδ’ ὅτι ἐστὶν τὸ παράπαν ἔχω εἰπεῖν. καί μοι δοκεῖς εὖ βουλεύεσθαι οὐκ ἐκπλέων ἐνθένδε οὐδ’ ἀποδημῶν·εἰ γὰρ ξένος ἐν ἄλλῃ πόλει τοιαῦτα ποιοῖς, τάχ’ ἂν ὡς γόης ἀπαχθείης [Μένων, 80a-b]
J’avais déjà ouï dire, Socrate, avant que de converser [80a] avec toi, que tu ne savais autre chose que douter toi-même, et jeter les autres dans le doute : et je vois à présent que tu me fascines l’esprit par tes charmes et tes maléfices, enfin que tu m’as comme enchanté, de manière que je suis tout rempli de doutes. Et, s’ il est permis de railler, il me semble que tu ressembles parfaitement, pour la figure et pour tout le reste, à cette large torpille marine qui cause l’engourdissement à tous ceux qui l’approchent et la touchent. Je pense que tu as fait le même effet sur moi : car je suis véritablement engourdi [80b] d’esprit et de corps, et je ne sais que te répondre. Cependant j’ai discouru mille fois au long sur la vertu devant beaucoup de personnes, et fort bien, à ce qu’il me paraissait. Mais à ce moment je ne puis pas seulement dire ce que c’est. Tu prends, à mon avis, le bon parti, de ne point aller sur mer, de voyager en d’autres pays : car si tu faisais la même chose dans quelque autre ville, on te punirait bien vite du dernier supplice comme un enchanteur [Μénon, trad. Victor Cousin].
Et si tout cela peut arriver à l’arrière-scène d’un tel journal, sur sa scène, les discours ne semblent nullement être perplexes, tel un paradoxe qui ne peut pas être affronté, seulement être mis au clair dans la mesure du possible. Amechanon suit les mouvements du Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique, essayant de mettre en évidence cette attitude comme une stance du Laboratoire lui-même. Désirant inclure les lacunes, les difficultés, les apories, les implications dans l’exploration et la compréhension des concepts qui entrent dans le cadre de la philosophie pratique, de la sélection, création et mise en valeur des matériaux, des actions, actes et praxis associées au développement d’un tel champ. Dans un sens, cette revue devient un journal de recherche.
Dans cette 1er volume, nous mesurons des activités passées du L.R.Ph.P. (à l’époque Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique et Appliquée, L.R.Ph.P.A.), développées au cours de l’année académique 2015-2016, essayant de mettre en évidence l’élément de construction lente des pensées et des perceptions, au fur et à mesure que nous abordons par recherche les thématiques qui nous préoccupent.
La première section [Auditorium], contient des textes théoriques traitant le concept de corps et de sa compréhension philosophique aux différents niveaux (esthétique, anthropologique, moral, historique, éducatif, phénoménologique) dans la foulée d’une réunion scientifique organisée par l’ L.R.Ph.P. en 2016, essayant d’explorer les traces du corps dans une série d’actions et de praxis qui forment lentement une conception de la philosophie pratique, comme elle semble pouvoir les intégrer et les réorganiser. Cette section sera stable et tentera de discuter de concepts ou de thèmes qui peuvent être liés à la philosophie pratique en développant et en affinant davantage cette connexion.
La 2ème section [Dans le Laboratoire] enregistre les actions du L.R.Ph.P. conçues pour explorer la possibilité de construire de manière philosophique des pratiques de recherche qui seront développées dans les espaces publics (p.x. école, communauté) et de compter les résultats de leurs applications en fonction de la dynamique de leur cadre théorique et de leur lien principalement avec le domaine de l’Art.
La 3ème section [Théories et pratiques] comprend l’enregistrement des pratiques philosophiques avec des enfants qui ont été développées en dehors de l’ L.R.Ph.P., voire le transfert de la philosophie au champ de l’expérience à travers l’art et la discussion – en posant à nouveau la question de leur pertinence possible pour la philosophie pratique, c’est-à-dire, comment ces pratiques s’inscrivent dans l’expérience et de quelle manière elles le forment.
Enfin, la 4ème section [Entretiens] présente un trajet de recherche personnel par rapport à la philosophie – la manière dont les voies sont ouvertes, à travers la pratique de la philosophie, pour la philosophie elle-même et pour la personne qui la pratique. Dans cette section, l’exploration de l’engagement personnel avec la philosophie comme forme de pratique sera systématisée et intensifiée.
Εκ τε γαρ ουδάμ’εόντος αμήχανόν εστι γενέσθαι
Και τα’εόν εξαπολέσθαι ανήνυστον και άπυστον.
Αιεί γαρ τη γ’έσται, όπη κέ τις αιέν ερείδη
Eμπεδοκλέους, Απόσπ. 12 [Αριστοτέλης] Μ.Ξ.Γ. 2, 975b1
G.S.Kirk & J.E. Raven, M. Schofield, The Presocratic Philosophers
Prof. Elena Théodoropoulou
Directrice de L.R.Ph.P.
Dossier: «Penser le corps: approches philosophiques»
La section d’Auditorium contient des textes théoriques traitant à chaque fois d’un concept ou d’une thématique considérées comme participant à la formation d’une compréhension de la philosophie pratique, comme elle semble pouvoir intégrer et réorganiser ce concept ou cette thématique, qui au fur et mesure qu’elles sont mises en discussion, peuvent progressivement être liées à la philosophie pratique en développant et en affinant davantage cette connexion.
2016-2019
«Penser le corps: approches philosophiques»
Plus que l’image, le statut et la place du corps dans l’espace et le mécanisme éducatif, le combat pour ou contre le dualisme corps-esprit, les passages entre intériorité et extériorité, l’incorporé et le vécu, la représentation et la performance, la souffrance et le plaisir, le rapport entre le beau et le laid et l’émergence du monstrueux, plus que la biopolitique et la torture, l’intercorporeité et le regard, les mystères de la chair et de la sensibilité, la tension entre distance et toucher, plus que le rapport entre geste et parole, la poétique d’ici et de là, la vie et la mort, plus que le corps de l’art, la poétique du mouvement et de l’immobilité, le miroir et l’opacité, l’éthique de la limite, l’expérience de la cruauté, plus que la nudité, la «chose» [res] et la déshumanisation, le corps religieux et le corps extatique, la limlite visible entre la vie et la mort, la trauma et la terre de la subsistance humaine – plutôt un piège pour la pensée. Plus que le corps-spectre, le corps animal et le corps carnavalesque, le corps construction et le corps projet, le corps vécu, le corps matière et le corps désir, plus que le corps de la masse, le corps assemblage, le corps objet et le Cyborg et bien moins que tout cela, qu’est-ce qui reste du corps, quels sont les corporels, les incorporés et les désincarnés? Qu’en est-il de sa saisie philosophique et comment celle-ci informe t-elle l’aperception et l’inclusion du corps à des expériences et des formes d’expression diverses?
Dans la foulée des «Journées d’Ateliers. Philosophie de l’Education en Praxis» [4ème Rencontre] sur le thème de «Corps Philosophique / Corps en éducation» (Rhodes, 26-29 Mai 2016) les textes inclus dans la revue s’approchent du corps des points de vue différents en mettant au clair d’une part les pointes auxquelles heurtent les efforts de définition, d’autre part une ouverture génuine permettant des approches multiples pour son étude. D’un point de vuε anthropologique, éducatif, phénoménologique, socio-politique, esthétique, éthique, littéralement ou métaphoriquement, les aspects se multiplient agitant la question qui pour l’éducation garde encore son sens, parce que les deux pôles également subsistent : est-ce le corps (même par sa destruction) la réalité ultime, indépassable ou le porteur de sens gisant au-delà du corps, l’incorporel, ou un tremplin entre le corporel et ce qui n’est pas corps, organise notre existence? Une philosophie qui se révélera en tant que mouvement de mise au clair des innommables ou des intouchables par l’éducation, c’est la philosophie pratique qui est considérée comme un lieu d’hospitalité ainsi qu’en tant que labeur pour sa propre transformation en un tel lieu – elle s’identifiera ainsi par son mouvement obstiné vers la reconnaissance, l’intégration et la défense des mirabilia, des irréductibles, des indociles, des désordonnés, de l’acte éducatif, à savoir de ceux qui se comportent comme des étrangers soit à l’égard de la philosophie (par exemple le corps en tant que tel) soit à l’égard de l’éducation (par exemple le corps en tant que «résidu» pédagogiquement non brûlé ou en tant que signe éloquent de l’ordre éducatif. En fait, la philosophie n’a pu jamais échapper du corps, même quand celui-ci apparaît comme un ludibrium materiae. Et l’éducation ne peut pas se débarasser du corps, même quand elle le perd derrière ses décarnations multiples.
Εlena Théodoropoulou
2016-2019
Les philosophes n’ont pas négligé le corps
Le corps est bien souvent réduit à sa dimension physique, sinon physiologique. Et dans un contexte d’étude généralement consacré à l’activité intellectuelle, il ne trouve pas sa place. Ou alors, une place réservée, celle du sport, celle comme on dit en France, des «Activités Physiques et Sportives» (APS). S’en suit la vieille division de l’esprit et du corps, constamment reconduite dans une hiérarchie inégalitaire par le fonctionnement même des institutions. Je voudrais soutenir ici que le problème n’est pas tant de redonner au corps toute la place qu’il mérite (comment, au demeurant, définir cette place?), que d’en proposer une redéfinition. Rien n’est moins sûr, d’ailleurs, que l’idée qu’on se fait de cette division corresponde à autre chose qu’une construction sociale et historique de l’opinion. Que l’on se réfère, par exemple, aux travaux du médecin grec Galien de Pergame qui, au deuxième siècle, n’envisageait pas qu’on puisse dissocier médecine de l’âme et du corps, faisait dépendre toutes les maladies du corps et de l’âme d’un mauvais tempérament du corps sur lequel elles agissaient à leur tour. Son traité Que l’excellent médecin est aussi philosophe en témoigne significativement. Les Esquisses pyrrhoniennes, de Sextus Empiricus à la même époque, présentent un remarquable exposé de l’importance qu’on pouvait accorder aux affects (et donc au corps) dans l’activité de connaissance, proposant à la fois une philosophie comme mode de vie (agôgê) et une éthologie avant l’heure. Quant à Spinoza, la question ne fait aucun doute: «l’Esprit et le Corps sont une seule et même chose» (Éthique III, prop. 2 scolie), affirme-t-il, précisant ensuite: «personne n’a jusqu’à présent déterminé ce que peut le corps». Deleuze a de son côté beaucoup insisté sur ce point (voir par exemple son Spinoza, philosophie pratique), que je souhaiterais reprendre à mon tour, dans le contexte plus particulier de l’éducation. Non pas: que doit-on enseigner? Mais: que peut le corps? C’est une affaire radicale de présupposé. Partir non pas des recommandations transcendantes de l’institution d’État, mais des effets immanents de l’expérience. On ne sait pas ce que peut le corps (son pouvoir de pâtir et d’agir), et plus largement ce que peuvent les corps (dans leurs rencontres), il faut donc expérimenter. S’agit-il d’apprendre à écrire? La question n’est pas: que faut-il enseigner? Mais: que peux-tu, dans ton rapport à ce langage qu’est l’écriture? Un rapport dès lors socialisé, et même coopérativement socialisé, de sorte qu’écrire se manifeste comme affect d’écriture. Ceci suppose une pratique de l’écriture libre, dans la longue durée et la reconnaissance sociale, afin qu’écrire devienne un «exercice spirituel», comme disait Pierre Hadot (Exercices spirituels et philosophie antique), non pas une activité de normalisation institutionnelle, mais un acte philosophique, ou existentiel. Non pas une activité scolaire (ou scolastique) mais de transformation de soi. L’étude devient une expérimentation sociale, où chacun explore et élargit ce dont il est capable selon deux principes: affirmation de l’égalité (Rancière) et pratique de la joie.
Mots-clès: «que peut le corps?», expérience, écrire, affirmation de l’égalité, pratique de la joie.
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La physiologie du sujet: un symbolisme pour l’œil
La philosophie moderne, de Descartes à Hegel, semble assumer la primauté du sujet pensant ou de la conscience considérée en tant aue champ unitaire ou le substrat de l’identité qui définit et soutient l’existence du monde. À l’opposé, le «sujet» d’après Nietzsche n’est rien d’autre qu’une fiction, une croyance qui, même si elle est bénéfique pour la vie, ne reste au4une fiction, une interprétation et non pas un fait absolu ou une vérité. Ainsi, la confirmation temporelle de l’identité du moi nous permet une vision plus individualiste du «sujet»: désormais, le sujet n’est rien d’autre que l’instant, il est temporel et fini, tandis qu’en même temps il est condamné à tomber dans l’oubli de l’Etre en tout instant qui suit. La conception du sujet comme multiplicité est si précise qu’elle ne laisse aucune place à la consolation métaphysique ou la sérénité; en revanche, elle nous expose à l’exagération dionysiaque de la vie dionysiaque elle-même qui nous démembre. Selon Nietzsche, la réflexion, comme hermeneia, est un acte assumé non par un «sujet» singulier mais par une synergie d’instincts et de forces de domination beaucoup plus complexe et mystérieuse, instincts et forces qui, tous ensemble, constituent le phénomène du corps vivant.
Mots-clés: Nietzsche, «sujet comme multiplicité», corps vivant, expérience temporelle, pensée comme praxis.
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Le corps dans les arts. Processus mimétiques et performatifs
Une grande partie de ce qu’on appelle apprentissage culturel consiste à l’apprentissage mimétique, qui –à son tour- se trouve au centre de plusieurs processus d’éducation et d’autoformation en étant une sorte d’apprentissage à travers les sens, fondée sur le corps, où les images, les formes et les mouvements sont des objets d’apprentissage. Cette incorporation a des conséquences de long-terme, importantes pour tous les domaines de la vie sociale et culturelle. En participant aux pratiques vivantes des autres, les gens étendent leurs propres espaces vitaux et créent pour eux-mêmes des nouveaux modes d’expérience et d’action. La réceptivité et l’activité se rencontrent de façon productive. Dans tous les domaines de la vie humaine, les rituels et les gestes sont importants pour le développement mimétique du savoir corporel. Le savoir incorporé est nécessaire à la religion, la politique, l’économie, la science, les familles et l’éducation. Le savoir rituel facilite la continuation mais aussi le changement et l’expérience de la transition et de la transcendance.
Mots-clés: apprentissage mimétique, savoir incorporé, apprentissage à travers les sens, savoir rituel.
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L’Autre, le même (?) dans l’art biotech’. L’exemple de SymbioticA et de the Tissue Culture & Art Project.
En 1996, Oron Catts et Ionat Zurr créent Tissue Culture & Art Project (TC & A) et fondent SymbioticA autour d’un projet de recherche et de développement sur l’utilisation des technologies tissulaires comme médium artistique. Ce premier laboratoire de recherche réunit scientifiques et artistes qui commentent et explorent les possibilités des biotechnologies. Nous nous proposons dans cet article de présenter quelques-unes des sculptures semi-vivantes du couple d’artistes qui, à travers une nouvelle classe d’objets/être, interroge les relations de l’Homme à son environnement.
Mots-clés: Art biotech, culture tissulaire, éthique, sciences.
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Théâtre et philosophie, corps et pensée.
Ce texte explore la relation entre le corps et la pensée, ainsi qu’entre le théâtre et la philosophie. Il donne quelques notes sur la manière de concevoir la philosophie, en tant que pratique, passion et relation au savoir, et offre trois caractéristiques de ce que l’on pourrait considérer en tant que dimension éducative d’une telle pratique: l’invention, l’errance et l’improvisation. Il fournit également un exemple de technique concrète adoptée au théâtre brésilien par l’intellectuel A. Boal et explore ses liens avec certains exercices philosophiques afin d’expliciter et de problématiser les liens entre la -pratique philosophique et le théâtre et plus particulièrement entre le corps et la pensée.
Mots–clés: théâtre, corps ,pratique philosophique, A. Boal, philo-drame.
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La place du corps en éducation: le défi de la présence à soi.
Il n’y a pas de journée où les médias ne nous rappellent les bienfaits de l’activité physique pour notre bien-être et pour contrer les effets pervers du monde moderne. Nous voudrions dégager ce que l’on peut penser de la place du corps en éducation à travers la valorisation des activités motrices et physiques. L’apport de la phénoménologie et de l’herméneutique peut apporter un éclairage sur ces pratiques corporelles. Nous utiliserons la pensée de Heidegger pour illustrer le passage d’une activité libre à une activité liée à des attentes de résultats mettant en évidence la transformation du caractère ludique de ces activités. Nous nous demanderons s’il existe une relation de vérité au corps.
Mots-clés: Corps, éducation, rapport à soi, Heidegger, jeu, nature, éthique.
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Voyage-École et le Corps Pensant: la place des intensités dans une pensée non structurée.
Si nous pensons l’école non pas comme un lieu d’apprentissage ou de socialisation, non pas comme un lieu d’insertion dans une société ou dans une logique culturelle, mais plus que cela, comme un lieu d’étonnement, de surprise – et si en effet nous croyons que la pensée émerge d’une rencontre avec la différence, comme l’a déclaré Deleuze, nous parlons donc de l’école comme un lieu spécifique de réflexion – en ce sens, nous pouvons relier ce qui se passe à l’école à ce qui se passe dans un voyage. Dans cet article, ce n’est pas la pertinence de cette possibilité de voyage-école qui est mise en discussion, mais plus précisément la place du corps dans cette école de pensée. Comment est-il possible de penser en déplacement? Comment pouvons-nous étonner ou surprendre notre corps? Le corps peut-il penser?
Mots-clés: corps, voyage, cartographie, différence.
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«Je mange mon carnet de notes»: pour une philosophie anthropophagique de l’éducation.
Ce texte explore la dimension pédagogique de l’Anthropophagie d’Oswald de Andrade. Nous essayons de montrer comment l’Anthropophagie — tandis que plate-forme d’une philosophie de l’éducation, une «théorie culturelle» ou «programme de rééducation de la sensibilité» — est aussi un pédagogie du corps et un combat contre le patriarcat, la vénalité et l’usure du capitalisme.
Mots-clés : Éducation, Pédagogie anthropophagique, Corps.
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«Le corps physique n’est pas ici mais le Corps des Mémoires est encore avec nous»: Philosophie avec les Enfants et le Corps Vivant de Mémoire des Décédés.
Une communauté de recherche en philosophie avec les enfants encourage les enfants à développer une sensibilité philosophique qui implique la connaissance de questions abstraites reliées à l’existence humaine. Quand elle fonctionne, elle peut donner un aperçu des aspects philosophiques importants de diverses situations et de leur analyse. Cet article offre une perspective herméneutique aux discussions des enfants et des adolescents au cours des communautés de recherche philosophiques autour de leur attitude à l’égard des membres de leur famille décédés. L’analyse des textes révèle que les jeunes membres des communautés ont fait référence au défunt selon trois catégories principales, toutes liées au corps: (1) le «corps de la mémoire vivante de la personne mort»; (2) le «corps non présent qui m’accompagnait»; (3) La signification de «vie après la mort». Cet article utilise certains aspects de la théorie narrative pour expliquer les énoncés des participants.
Mots-clés: philosophie avec les enfants, communauté de recherche, corps, mémoire vivante, décédés.
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Corps enfantins et esprits adultes
L’anthropologie de l’éducation n’est pas réductible à une anthropologie inscrite dans la biologie; elle est aussi et surtout une anthropologie culturelle (consacrée aux formes de vie sociale et aux pratiques humaines) et une anthropologie philosophique (centrée sur le sens de la vie humaine). Si le «naturel» ou le «physique» est ce qui se produit selon son ordre propre, l’anthropos est bien plus qu’un morceau de physis, parce qu’il s’agit d’un fragment de nature qui dit ce qu’est la nature. Le corps propre, vécu, phénoménologique, vient donc redoubler le corps social, lequel vient lui-même redoubler le corps biologique. C’est de cet emboîtement maladroit et inachevé que découle le mystère anthropologique de l’humain. Nous proposons ainsi d’étudier la représentation du corps de l’enfant en lien avec les représentations de l’enfance en Occident, autrement dit d’observer le corps socialement construit de l’enfant dans l’optique d’une anthropologie de l’éducation.
Mots-clés: anthropologie de l’éducation, anthropologie culturelle, corps vécu-corps social, représentations de l’enfance.
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L’éthique contre le racisme
Le corps, dans l’éducation, a un double statut, d’être le medium et d’être le projet de formation de l’individu. On ne peut éduquer que par le sensible, ce qui le rend suspect aux pouvoirs qui veulent l’assujettir. Dans cet article, nous analysons comment la corporéité peut-être retournée contre elle-même par des institutions de domination pour que la haine de soi devienne la haine de l’autre. Le racisme ne peut plus être présenté comme un épiphénomène embarrassant ancré au cœur d’une humanité coupable, mais comme une structure mettant en œuvre des techniques nouvelles de gouvernementalité. La recherche s’appuie sur une caractérisation historique et philosophique du racisme comme appareil d’Etat sous le IIIème Reich. Elle propose ensuite une caractérisation des lignes de force d’une pédagogie contre le racisme, basée sur le postulat fondamental de l’égalité des intelligences.
Mots-clés: Corps, éducation, racisme, pédagogie de l’émancipation.
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Le corps et l’expérience de l’intensité dans l’autisme
L’objet de cet article est de penser la différence en partant des gestes répétitifs et des crises des enfants autistes. Si la différence est mal comprise lorsqu’elle se confond avec la négation et l’opposition, comme l’écrit Gilles Deleuze dans Différence et répétition, en contexte éducatif cette confusion aboutit à la catastrophe de l’exclusion des enfants autistes hors de l’école. À partir du corps et de ses mouvements, des crises et des stéréotypies, il est possible de penser la différence sur d’autres plans que ceux de la négation et de l’opposition et donc de se défaire d’une conception de la différence qui se situe du petit côté, celui du Semblable et de la similitude avec soi que nous appelons l’identiquement. La différence, du point de vue de l’autisme est ailleurs. Elle est dans le propre-à-soi, modalité du rapport à soi que nous nommons le mêmement, en tant que condition de l’expérience de la saisie, dans l’instant, de l’intensité. Il s’agira donc d’aller vers une instansité de la différence, dans le sens où, si la différence peut se dire de l’autisme, c’est au sens d’une différence d’intensité. Renouveler la philosophie de la différence à partir de l’autisme nécessite donc de créer de nouveaux concepts dont nous présentons ici une première esquisse.
Mots-clés: Autisme, philosophie de la différence, Deleuze, corps, expérience.
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La Section Dans le Laboratoire enregistre les actions du L.R.Ph.P. conçues pour explorer comment il est possible de construire de manière philosophique des pratiques de recherche qui seront développées dans les espaces publics (cette fois-ci, l’école et la communauté) et de compter les résultats de leurs applications en fonction de la dynamique de leur cadre théorique et de leur lien principalement avec le domaine de l’Art.
2016 – 2019
«Des pratiques artistiques et philosophiques pour changer d’école? (PHILARPE)»
Ι. Le séjour artistique et le «bateau fantôme»
17 octobre au 6 novembre 2016
Présentation
Dans le cadre du projet de recherche «Des pratiques artistiques et philosophiques pour changer d’école? (PHILARPE)», avec les responsables scientifiques et organisationnels du Laboratoire «Education, cultures, politiques»(ECP, Université de Lumière Lyon2), du «Laboratoire de recherche en philosophie pratique» (L.R.Ph.P.) / Université d’ Égée et en partenariat avec l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles et dans une première phase exploratoire et expérimentale du projet, un séjour philosophique et artistique était prévu, en collaboration avec la Directorat de l’enseignement secondaire du Dodécanèse et la Municipalité de Leros (voir //practphilab.aegean.gr/φιλοσοφικές-διεπιστημονικές-πρακτικ/).
Les objets et les pratiques qu’il entend rendre manifestes et analyser se situent aux croisements de l’art, de la philosophie et de l’éducation ainsi que de l’art et de la philosophie dans l’éducation (et vice versa). PHILARPE se propose de procéder à la confrontation et la mise en relation des pratiques artistiques et des pratiques philosophiques avec, en arrière fond, la question de leurs enjeux communs, de leur portée modélisante dans le champ éducatif et leur capacité présumée à éduquer autrement, voire à «changer l’école». Cette perspective est constamment mise en avant pour l’éducation artistique; l’artiste intervenant en est une figure centrale. La même analyse peut être faite pour ce qui concerne le développement de la pratique philosophique comme pratique éducative généralisée, même si la figure du «philosophe intervenant» reste plus rare, et si la tradition tend à associer la philosophie au développement des compétences cognitives et éthico-politiques et la formation de la personne et du citoyen actif). En se situant à l’intersection de ces deux domaines considérés comme les leviers du changement éducatif, le projet PHILARPE, s’inscrit ainsi dans une perspective européenne et internationale fortement affirmée, et entend y apporter une contribution originale.
Plus spécifiquemennt, il s’agit de l’installation d’un dispositif original d’intervention artistique et philosophique dans les îles du Dodécanèse en tant que partie prenante de la recherche conduite par les deux laboratoires à Leros. L’artiste invité, propose aux participants/es à réfléchir et donner forme ensemble à l’une des légendes les plus répandues, et qui ne peut manquer de solliciter l’imaginaire insulaire: la légende du bateau fantôme. Au terme de la résidence artistique et philosophique, une oeuvre originale, une création collective pensée et créée sous la conduite de l’artiste au sein des groupes qui se seront engagés dans l’aventure, sera édifiée et demeurera dans le lieu emblématique choisi comme la trace laissée par le passage du vaisseau fantôme. Cette phase est incluse dans le cadre des «Journées d’Ateliers/4ème cycle» («Corps philosophique/Corps en éducation» du 26 à 29 Mai 2016) organisée par le «Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique et Appliquée» (L.R.PH.P.A.) et le Réseau International «Philosophie de l’Education en Praxis» (RePhedenPrax).
L’activité est illustrée dans le texte d’Alain Kerlan & Yves Henri: «Pour l’art, la philosophie et l’éducation en tant que ‘Performance’, 17 Octobre – 6 Novembre 2016», 17 Octobre – 6 Novembre 2016.
Il est accompagné d’une synopsis étendue en grec.
Elena Théodoropoulou
2016 – 2019
Dans le Laboratoire
«Des pratiques artistiques et philosophiques pour changer d’école? (PHILARPE)»
De l’art de la philosophie et de l’éducation comme «performance»
Chronique d’une expérimentation artistique philosophique et pédagogique
Le «vaisseau fantôme» de Leros
17 Octobre – 6 Novembre 2016
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«Des pratiques artistiques et philosophiques pour changer d’école? (PHILARPE)»
ΙΙ. Enfant, photographie, philosophie
19, 20 Février & 25 Mai 2016
Présentation
Dans le cadre du projet de recherche «Des pratiques artistiques et philosophiques pour changer d’école? (PHILARPE)», le «Laboratoire de recherche en philosophie pratique» (L.R.Ph.P.) / Université d’ Égée a organisé, à 19 & 20 Février de 2016, une intervention artistique et philosophique (avec la participation des élèves du 1er Ecole Primaire Expérimental de Rhodes) et un atelier de philosophie à l’université par rapport au matériel photographique.
La reconnaissance de la photographie en tant qu’objet philosophique est proposée ici en tant que processus essayant de comprendre et en partie lever les obstacles, d’une part pour que la photographie soit considérée comme un tel objet et d’autre part pour que la philosophie puisse distinguer, constituer et reconstituer son rapport avec la photographie. Sur la base de ce raisonnement, l’organisation d’un deuxième atelier, cette fois-ci dans un environnement scolaire fût proposée.
Les élèves et les participants/es avaient l’occasion de réfléchir, s’exprimer et discuter sur les photos, qu’ils/elles étaient invité/es à choisir en fonction de différents axes d’intérêt. Les raisons du choix des photos et la discussion relative seront en mesure de montrer justement «la philosophie de l’image» qui les sous-tend ainsi que les principaux concepts philosophiques impliqués, tout en soulignant la spécificité du moyen à travers le point de vue des enfants. Qu’est-ce qui rend la photo être ce dont elle est et ce qu’elle n’est pas et qu’est-ce qui lui permet de devenir un objet philosophique?
Dans ce contexte, d’autres questions ont été développées, lorsque on veut penser la photographie dans le cadre d’une «philosophie de l’image» dans son potentiel anthropologique, philosophique et esthétique.
Le produit collectif de la collaboration avec les enfants et les étudiantes du Département des Sciences de l’Education Préscolaire et de l’ Ingénierie Educative a été intégré dans le cadre de la 2ème exposition «Objets philosophiques» qu’elle a été organisée par le L.R.Ph.P. (25 Μai 2016, //practphilab.aegean.gr/φιλοσοφalia-philosophalia/).
Ce qui précède est détaillé dans les textes suivants:
– Alain Kerlan: «La Photographie Comme Objet Philosophique Et Porte D’entrée Dans La Réflexion Philosophique. Intervention Dans La Classe, Suivie D’un Séminaire A L’université. Le Dispositif».
– Elena Théodoropoulou: «La photographie dans la classe: le processus de discussion et l’objet de pensée».
Les textes sont accompagnés de la vidéo «Le vaisseau fantôme, de l’objet philosophique à l’objet esthétique» (Phase 2) [https://youtu.be/cwem6x6PN5g] dans le cadre de Journées d’Ateliers, Philosophie de l’Education en Praxis [4ème Rencontre Ιnternationale] «Corps Philosophique / Corps en éducation, 26-29/05/2016 sous l’organisation du Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique et Appliquée (L.R.Ph.P.A.). ll s’agit d’un atelier en plein air (28 Μai) organisé par L.R.Ph.P.A. en tant que conclusion de sa collaboration avec la classe mentionnée ci-dessus de l’Ecole Expérimentale (avec le soutien aimable de leur maîtresse, du directeur de l’école et de leurs parents et sous l’animation du Professeur de philosophie Alain Kerlan et du sculpteur/installateur Yves Henri).
Elena Théodoropoulou
2016 – 2019
La photographie comme objet philosophique et porte d’entrée dans la réflexion philosophique. Intervention dans la classe, suivie d’un séminaire à l’université. Le dispositif.
Based on the acceptance that photography is a «royal way» for the children’s initiation to philosophy, the text presents, on the one hand, the mechanism set up to develop a discussion with children in 6th grade of an Elementary school, and on the other hand, the theoretical context, philosophical dimensions of photography, so that a workshop with a group of students at the university can then be organized on the themes that the discussion with children had brought to light. The philosophical and pedagogical key questions that posed in the workshop were: why is photography an ideal way for us to do philosophy with children? And how can we go to a such entreprise?
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La photographie dans la classe: le processus de discussion et l’objet de pensée
Le texte suit les pas d’une discussion avec les élèves dans une classe de l’école primaire relativement à la photographie. Les relqis d’une telle observation sont les suivants: les modalités de la discussion, le dispositif pédagogique, l’approche non-directive et non-thématique de la photographie, les lignes de force philosophiques, le développement de la pensée des élèves, la constitution d’une carte de critères pour la lecture des photographies par les élèves et la mise au clair des aspects de la photographie qui font d’elle un objet de pensée en dégageant sa philosophie, les points de déterritorialisation, la compréhension de la photographie en tant qu’objet philosophique, et le méta-objet produit par les enfants dans la foulée de la discussion dans la classe.
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Le but du projet Ou-tis [Personne] est de se constituer comme le point de rencontre des pédagogues s’intéressant à l’observation, reconnaissance, essai et mise en valeur des formes et des modes à travers lesquelles la philosophie existe ou il est possible d’exister ou de n’exister pas dans l’école, particulièrement là où les éducateurs/trices ont l’habitude d’utiliser des pratiques et des matériaux éducatifs, afin de servir des objectifs étrangères à la philosophe ou des objectifs pseudo-philosophiques; en plus, la reconnaissance des traces philosophiques et le dégagement des fragments philosophiques, qui se meuvent latents ou modifiés ou déformés dans les environnements éducatifs. Inversement, la reconnaissance et l’investigation des tissus pédagogiques dans les discours, modes et lieux philosophiques. L’exploration de la possibilité de cultiver des formes ou modes communs ou hybrides ou croisés qui ne feront pas économie des besoins et de singularités caractérisant tous les deux champs traverse les activités pédagogiques à l’intérieur et à l’extérieur de l’école qui sont organisées en ayant comme centre d’intérêt la classe scolaire.
Dans ce contexte, une enquête au niveau de l’éducation primaire est tentée, qui serait intéressée à identifier les points de connexion entre le niveau philosophique et pédagogique en fonction à la perception que l’enseignant(e) peut se former lorsqu’ il/elle tente de coordonner des dynamiques différentes mais convergentes au sein de la classe à travers une prise de conscience croissante de leur enchevêtrement: du texte littéraire, des enfants comme discutants, des exigences du curriculum, des techniques et méthodes intégrées, des habitudes pédagogiques et didactiques de l’enseignant/e lui-même, de la perspective philosophique, de la culture pédagogique-didactique actuelle.
Sur cette base, la possibilité d’activer les lignes directives/ lignes rouges a été discutée, comme un moyen d’engagement dans un processus d’auto-observation et d’exercice dans la classe qui tenterait son intégration exactement dans la dynamique du cadre. Ces lignes directrices soutiendraient les choix possibles des enseignant/es, sans s’écarter des engagements fondamentaux de l’éducation philosophique et de la gestion pédagogique des termes de la discussion en classe, au fur et à mesure qu’ils répondent au principe d’une approche pédagogique du processus didactique centrée sur les questionnements, avec tout que ce que cela implique au niveau des principes, de la méthode, techniques, de choix procéduraux, des valeurs mettant en valeur la littérature pertinente.
La section contient quatre textes. Le premier trace les grandes lignes du cadre théorique, et les trois autres textes tentent d’enregistrer des observations et des commentaires sur les applications tentées.
– Elena Théodoropoulou: «Dépistage dans la classe: textes, discussions et fragments philosophiques – l’émergence d’une recherche».
– Mairi Voukanou: «Discutant un texte de littérature d’enfants: traces d’une intervention de recherche».
– Mania Monioudi: «Les discussions avec des enfants à l’école primaire en tant que moyen de redéfinition de l’attitude de l’enseignant/e: notes d’une auto/observation réflexive».
– Aikaterini Renti: «‘’Je t’aiderai à venir si tu viens et à ne pas venir si tu ne viens pas’’: Observer l’avènement potentiel de la philosophie en classe, à travers un texte littéraire».
Elena Théodoropoulou
2016-2019
Dépistage dans la classe: textes, discussions et fragments philosophiques – l’émergence d’une recherche
C’est à travers les désaccords, les incompatibilités, les arythmies, les déviations, les reculs transparaissant pendant la fonction mutuelle des dynamiques créées là où l’enseignement de la littérature rencontre la philosophie et la discussion (οu la discussion rencontre la littérature et la philosophie), qu’émerge en fait l’intention d’une exploration, qui pourra mettre au clair les lieux mineurs où ces rencontres se manifestent (directement ou indirectement) non pas tant pour installer le droit d’un objet didactique (comme c’est la philosophie) de revendiquer la mise en vigueur des présuppositions appropriées à son introduction et exercice en éducation, mais surtout le droit de ne pas être articulé comme un choix didactique majeur se contentant désormais à la revendication d’une attention mineure mais critique au détail.
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Discutant un texte de littérature d’enfants: traces d’une activité de pré-recherche
Le thème principal de cet article consiste à la présentation des résultats à la suite d’une auto-observation de l’enseignante au cours d’une discussion entre des élèves de l’école primaire. Il s’agit d’une activité à un niveau de pré-recherche s’inscrivant dans le cadre du travail réalisé au sein du Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique (L.R.Ph.P.) et visant à identifier, tout en mettant l’accent sur la moindre possible intervention pédagogique de la part de l’enseignante, des caractéristiques potentiellement bien établis de la culture pédagogique qui ne renforcent pas l’expression libre de la pensée des enfants.
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Les discussions avec des enfants à l’école primaire en tant que moyen de redéfinition de l’attitude de l’enseignant/e: notes d’une auto/observation réflexive
Les discussions avec des enfants à l’école primaire peuvent constituer un « lieu et une manière» de réflexion sur l’attitude de l’enseignant/e, dans le cas où des manières pédagogiques d’une culture différente (comme, par exemple, celle développée dans le cadre des études au Laboratoire de Recherche en Philosophie Pratique/L.R.P.Ph.) viennent s’ incorporer dans des environnements scolaires typiques. Les notes tirées de cette «observation réflexive» particulière concernent l’enregistrement des expériences personnelles pendant la durée des discussions ciblées avec des élèves selon des présuppositions contraignantes ainsi qu’à la mise au clair des difficultés reconnues tant durant les discussions que, surtout, ensuite, pendant toute approche réflexive de ces discussions.
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«Je t’aiderai à venir si tu viens et à ne pas venir si tu ne viens pas»: Observer l’avènement potentiel de la philosophie en classe, à travers un texte littéraire
Cet article inclut des données tirées de l’étude d’un scénario hypothétique relatif à un cours de Langue Moderne à l’école primaire durant lequel un texte littéraire fût utilisé. C’est sur la base de cette étude et les remarques consécutives, qu’un effort est fait de mettre au clair une réflexion concernant, non pas seulement la connexion entre littérature et philosophie dans l’école, mais aussi la question si un/e enseignant/e peut «rencontrer» ses élèves et discuter avec eux/elles sur des notions d’intérêt philosophique.
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La Section Théories et pratiques comprend l’enregistrement des pratiques philosophiques avec des enfants qui ont été développées en dehors de l’ L.R.Ph.P., voire le transfert de la philosophie au champ de l’expérience à travers l’art et la discussion – en posant à nouveau la question de leur pertinence possible pour la philosophie pratique, c’est-à-dire, comment ces pratiques s’inscrivent dans l’expérience et de quelle manière elles le forment.
Que peut un enfant?
This article is about a philosophical reflection on a Portuguese artist’s work, a choreographer, during a specific creative process that was culminated in a show titled, «What if everything was yellow?». This show was developed by the artist, from the scratch, in co-creation with a group of children. The article intends to analyze the way in which the artist departed from the usual conception about childhood, according to which children’s ideas must be judged as right or wrong (depending on the adult-centered perspective), in order to, progressively, arrive to a conception open to the new, the unpredictable, the unexpected – in that way, a new creative potential recognized in children’s thinking. This work developed, not only within an artistic plane, but also a philosophical one, through the introduction of philosophical encounters – the artist continued to participate as a screenwriter, always in co-creation with the children involved in the process. Consequently, this article aims to show this very connection between these two levels, inasmuch the contamination that occurred between the artistic work and the philosophical one.
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Expériences et enchantements pendant une excursion scolaire à l’université
This text narrates an experience in the context of «Does philosophy fit into boxes?» project (in cooperation with the Philosophy and Childhood Studies Program (NEFI / UERJ) of Rio de Janeiro State University, with two public schools near the city of Rio de Janeiro). Ιn this particular university they are systematically organized workshops with students and teachers from schools of preschool and primary education and young people and adults as well studying in night schools. In this case, it’s about the visit to the university on behalf of 25 children from 9 to 11 years old. The objective of this visit would be a joint reflection attempt, an experiment of philosophical experience in an unknown space for the children. In this experience, starting from an heraclitean fragment, a discussion was developed about friendship, emerged from a question formuladed by these kids themselves: «How do you take care of a friend?». The dialogue traced an unthinkable connexion with the Deulezian thought, what gives rise to a reflexion about the value and the meaning to do philosophy childishly in the frame of a university level project.
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La Section Entretiens présente un trajet de recherche personnel par rapport à la philosophie – la manière dont les voies sont ouvertes, à travers la pratique de la philosophie, pour la philosophie elle-même et pour la personne qui la pratique. Dans cette section, l’exploration de l’engagement personnel avec la philosophie comme forme de pratique sera systématisée et intensifiée.
Interviewer: Dr. Sofia Nikolidaki (M.Ed Université de Crète. ΜPhil, Université de Crète/ Docteur, Université de Galles)
Transcription: Elisabeth Giamakidou (M. Ed. Université de Nicosie)
Cadre de l’entretien: Journées d’Ateliers: «Philosophie de l’Education en Praxis» [4ème Rencontre Internationale], Corps Philosophique/ Corps en Éducation, 26-29 Mai 2016
Dans ce cadre, prof. Santi a presenté un atelier sous le titre: «Incorporation dans l’inattendu: improvisation comme forme de la ‘pensée Complexe’ développementale».
Révision de la transcription: prof. Elena Thédoropoulou
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