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Amechanon, Vol. I / 2016-2018, ISSN: 2459-2846






















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                   Nous y étions donc allés, en mains une vaste bâche de plastique aérien lancée comme une

                   offrande, en tête et en bouche des propos de Bachelard, de Jean-Christophe Bailly et de
                   quelques autres, un poème marin, océanique de Yannis Ritsos, en écho au Pont Mirabeau

                   d’Apollinaire, sous lequel comme on le sait n’en fini jamais de couler la Seine, tous propos
                                                                                  293
                   comme taillés dans la masse mémorable des pensées et des poèmes .

                   Trois images, trois souvenirs émergent pour moi tout particulièrement de ces premières
                   rencontres. La première image est une image fortuite, un simple effet visuel, qui allait

                   toutefois faire apparaître, soudain, sous les yeux des élèves parfois incrédules du collège
                   de Lakki, flottant sur le rideau qui protégeait de la lumière extérieure la salle où nous nous

                   tenions, une sorte d’émanation figurale, un écho en noir et blanc de cet imaginaire que
                   nous poursuivions, et dans lequel nous voulions enrôler les élèves.





















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                       Ce  passage  est  tiré  et  adapté  du  texte:  Alain  Kerlan,  Α.,  «Eléments  d’une  philosophie  de
                   l’insularité. De l’art de la philosophie et de l’éducation comme ‘performance’. Chronique insulaire
                   d’une création partagée», Klesis – 2017: 38 – Les insularités d’hier et d’aujourd’hui, pp. 85-106.



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