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Amechanon, Vol. I / 2016-2018, ISSN: 2459-2846



                   De  façon  générale,  l’Australie  offre  un  environnement  légal  ouvert  et  transparent  qui
                   encourage le développement et la commercialisation des innovations biotechnologiques.

                   Cet environnement avantageux suscite de toute évidence l’intérêt d’artistes qui souhaitent
                   dans un cadre légal utiliser les méthodes scientifiques et les nouvelles technologies. Une

                   collaboration étroite avec des scientifiques facilite l’approche des procédés et de plus,
                   encadre les artistes qui pourraient tomber sous le coup de certaines lois comme ce fut le

                   cas pour Paul Vanouse inquiété au Etats-Unis et récemment reçu à SymbioticA dans le
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                   cadre de son projet «Latent Figure Protocol» .

                   Le terme «biotechnologie» est inventé en 1917 par l’économiste hongrois Karl Ereky. Il
                   décrit ainsi sa conception d’une agriculture industrialisée et considère les animaux comme

                   des machines biologiques transformant la matière brute en produits finis. En effet, le porc,
                   par exemple, produit de la viande, du gras, de la peau et des os à partir des betteraves dont

                   il  se  nourrit.  Plus  tard,  ce  terme  est  repris  par  le biologiste  allemand  Paul  Lindner  qui
                   considère que l’utilisation des microbes s’avère une technique de production beaucoup

                   plus simple que celle des gros animaux.

                   Bien que antérieure au XXème siècle, c’est à la recherche biotechnologique d’Alexis Carrel
                   que se réfère Oron Catts:


                          «C’est Alexis Carrel de l’Institut Rockefeller et son assistant Montrose Burrows qui
                          sont  à  l’origine  du  terme  ‘’culture  tissulaire’’.  En  1910,  Ils  commencent  à
                          expérimenter la croissance de tissus in vitro en utilisant différentes sortes de tissus

                          comme  des  cellules  embryonnaires,  adultes  ou  cancéreuses.  Carrel,  qui  était
                          chirurgien,  examinait  les  techniques  de  culture  tissulaire,  à  savoir  les  divisions
                          cellulaires  et  leur  développement  (et  pas  seulement  les  cellules  survivantes),  à
                          l’extérieur  du  corps,  de  façon  à  explorer  les  techniques  qui  permettraient  de

                          rallonger  la  vie  du  corps.  Il  cherchait  à  montrer  la  possibilité  “d’une  vie
                          permanente’’  pour  les  tissus  in  vitro,  en  augmentant  la  possibilité  d’un  sujet
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                          expérimental immortel abstrait des corps périssables animaux ou humains» .





                   63   Projet  utilisant  les  techniques  de  séquençage  d’ADN  pour  créer  des  représentations
                   photographiques de nouveaux sujets. Site officiel de Paul Vanouse, dernière visite: 15 /08/2018. [En
                   ligne]. URL: http://www.paulvanouse.com/lfp.html.

                   64  Catts, O., op.cit., p. 75.



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