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Amechanon, Vol. I / 2016-2018, ISSN: 2459-2846



                   τα  ημι-ζώντα  γλυπτά  του  ζεύγους  των  καλλιτεχνών  που,  μέσω  μιας  νέας  τάξης
                   αντικειμένων/όντων, αμφισβητούν τη σχέση μεταξύ Ανθρώπου και περιβάλλοντος.

                   Λέξεις-κλειδιά: ΒioArt, καλλιέργεια ιστών, ηθική, επιστήμες.


                                                        «En fait, d’où vient la vie? Selon nous, d’une mise en ordre de

                                                        structures qui isolées ou laissées dans le chaos ne seraient
                                                        rien.  Il  ne  saurait  y  avoir  une  trace  d’anarchie  dans  les
                                                        phénomènes  vitaux,  puisque  lorsqu’un  déséquilibre,  même
                                                        de faible amplitude, se produit, la mort survient. Cela peut
                                                        plaire  ou  ne  pas  plaire,  mais  qu’importe  puisque  cela  est;
                                                                                             48
                                                        l’attitude scientifique consiste à accepter le réel» .


                   Depuis les premières fécondations in vitro, le décryptage du génome humain, l’existence

                   de Dolly, les manipulations génétiques… il semble que l’acceptation du réel par la science
                   se heurte à la volonté de repousser les limites naturelles de l’existence humaine et de défier

                   les lois de l’évolution.

                   L’art «postmoderne» expose le vivant, chloroformé, empaillé, hybridé artificiellement. Il

                   exploite  les  médias,  les  nouvelles  technologies,  les  savoirs;  en imite  les  procédures
                   interrogeant  l’histoire,  la  société,  la  culture,  l’éthique  et  mettant  en  question  les

                   déterminismes, la parenté, l’altérité, l’humanisme, la morale…, de l’Homme.

                   Damien Hirst se propose d’observer l’animal «entre froideur distanciée de l’expérience
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                   scientifique  et  théâtre  de  cruauté…» .  Martine  Aballéa  accouche  d’hybridations,  de
                   métamorphoses  et de mutations  entre  l’homme,  l’animal, le végétal.  Carsten  Höller  et
                   Rosemarie Trockel ou Win Delvoye confrontent homme et cochon.


                   La connivence de l’art et des savoirs scientifiques - historiquement ressources, sujets, outils
                   de  projection,  d’anticipation  ou  simplement  d’imagination  et  de  fantasme  –  s’exprime

                   désormais dans une étroite collaboration et le partage de techniques avancées dont on
                   aurait pu penser qu’elles ne s’aventureraient jamais au-delà du seuil des laboratoires.



                   48  Grassé, P.,-P., Le Darwinisme aujourd’hui, collection Points, Paris: Ed. du Seuil, 1979, pp. 138-141.

                   49  Toussaint, E., «Et in anima(l) ego. In Animaux d’artistes. Textes réunis par Bernard Lafargue»,
                   Figures de l’art, Revue d’études esthétiques, Publication de l’Université de Pau, n°8, Janvier 2005, p.
                   305.



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