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Amechanon, Vol. I / 2016-2018, ISSN: 2459-2846

Images 17 et 18: Gavroche, enfant-sujet emblématique

Jacques Prévert a longuement exploré cette représentation de l’enfant spontanément

poète, ce cancre libertaire à la silhouette de gamin sans foi ni loi qui s’oppose à l’ordre
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social et scolaire des adultes: «il dit non avec la tête, mais il dit oui avec le cœur» .

Image 19: Prévert à une terrasse de café parisien, en conversation avec une fillette

Le monde enfantin de Prévert a cette coloration «Front Populaire» également observable
– la critique sociale en moins – dans les photos de Doisneau, dans cette enfance scolarisée

d’où jaillissent çà et là des traits poétiques, des regards rêveurs et des sourires chenapans.
C’est l’enfance populaire des villes et des quartiers ouvriers, des terrains vagues et des

angles morts de cours de récréation. C’est l’enfance confondant en une seule et même
aspiration la libération sociale et la libération scolaire: «en entendant parler d’une société
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sans classes, l’enfant rêve d’un monde buissonnier» .

245 Prévert, J., Paroles, «Le cancre», Paris: Gallimard, 1957.

246 Prévert, J., Spectacle, «L’enseignement libre», Paris: Gallimard, 1972.

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